𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟔 : 𝐇𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐫𝐧𝐨𝐢𝐬𝐞

114 11 125
                                    

Bogota, Colombie.

02:02








PDV OWEN

















Rétroviseur éclater, trois voitures sorties de nul part. J'en avais déjà marre. Je ne sais pas qui sont ces gens qui ont décidé de me péter les couilles ce soir mais il fallait en finir vite et correctement car je n'ai pas que ça à faire de ma soirée.

Les courses poursuites sont quelque chose qui m'ont toujours fait vibrer parce que je sais que j'ai le contrôle sur ces connards qui essayent de jouer avec moi. J'aime leur faire croire que je ne suis qu'un débutant qui ne sait pas ce qu'il fait et quand je pointe mon arme sur leur tempe et qu'ils me supplient de leur épargner la vie, c'en est réjouissant.

Ma main gauche sur le volant, ma main droite qui tient mon Glock 20 sur ma cuisse, je prends une intersection en braquant mon regard dans le rétro intérieur.

Une seule voiture me suit à présent alors que les deux précédentes se sont retrouvées séparées de leurs roues avant. La gamine assise sur le côté passager m'a quand même été utile. Elle a eu le temps de me prévenir que l'un de ces connards visait mes roues et j'ai réussi à atteindre les siennes avant même qu'il s'aperçoive de quelque chose.

Ça fait à peine quinze minutes qu'on a pris la route et j'ai déjà anéanti les deux chiens qui se croyaient dans Fast and Furious.

Mais ce qui m'emmerde vraiment, c'est que je ne sais pas qui ils sont et qui les envoie et ça, ça me fout en rogne !

Si je m'écoute je passerais ma colère sur l'autre à côté de moi. Genre une balle dans son crâne me soulagerait beaucoup mais je ne peux pas. Pas encore. Et être patient n'est pas dans mes cordes. Je frémis d'impatience d'être devant son oncle et de la tuer sous ses yeux me suppliant de la laisser vivante. Et là je lui rappellerai ce qu'il à fait à l'époque. Il ne mérite même pas de vivre ce fils de pute.

Mes pensées m'ont fait enfoncer mon pied sur la pédale de l'accélérateur. Un bruit sourd m'entourait, me coupant de la réalité. J'entendais une voix aiguë qui voulait s'immiscer dans ma bulle mais elle ne parvenait pas à la faire éclater. Je continuais d'accélérer en m'enfonçant un peu plus dans le siège, le regard perdu sur la route. Les sourcils étaient froncés et j'étais concentré. Je slalomai entre les véhicules qui roulaient trop lentement à mon goût.


Voiture rouge.

Voiture orange.


Voiture noire.

Voiture blanche.




Voiture bleue.






Je les ai toutes dépassées en laissant une harmonie de klaxons derrière moi. Je n'avais pas besoin de savoir que j'étais l'auteur de cette cacophonie qui me donnait des envies de meurtre. J'ai grillé au moins vingt feux sur mon passage mais j'en avais rien à foutre. Ce n'est pas moi qui vais respecter les règles. Oh non.

Une main m'a touché le bras me sortant de mes pensées. J'ai tourné en vif ma tête vers la propriétaire de cette main. Son visage épouvanté par la vitesse m'a donné l'envie de rire. Mais j'ai ralentit graduellement en voyant qu'elle était à deux doigts de vomir et il est hors de question qu'elle gerbe dans ma caisse.

Je n'allais pas non plus m'arrêter pour sa gueule mais sa main s'est retrouvée sur ma cuisse et elle essayait de formuler des mots. J'ai très vite enlevé sa patte de sur mon corps en la regardant froidement.

Shayleen Davis ( EN COURS )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant