Shayleen Davis ( EN COURS )

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗 - 𝐓.𝟐

🦋🦋🦋 : 😮‍💨

Londres, Angleterre.

Maison de Liam.

23:23

PDV SHAYLEEN

Je n'arrêtais pas de pleurer. Mes pleurs ne voulaient pas se stopper mais le pire c'est que je ne faisais même pas exprès. Et le voir devant moi, n'arrangeait rien. Owen était là, juste là. Et je pouvais le toucher, sentir son odeur, l'admirer sans paraître tarée. Je n'arrivais pas à me détourner de sa présence. Pour moi, c'était un rêve. Pourtant j'avais toutes les preuves qu'il était bien vivant. Mais j'ai passé trois ans à le croire mort. J'ai eu une descente au enfer à cause de ce mensonge. Ma santé en à payé le prix. Mais oh mon Dieu que je n'arrivais pas à être en colère contre lui. Je voulais seulement qu'il me revienne et mes prières ont été entendues.

Quand Liam est revenu avec les enfants, les retrouvailles ont été très brèves. J'ai vite compris que son frère savait qu'il n'était pas mort et que Penny était aussi au courant. Moi...non. J'éprouvais à la fois de la colère contre eux et un sentiment de confusion. Pourquoi ne m'avaient-ils rien dit ?

Cataleya a eu un mouvement de recul quand Owen s'est abaissé à leur hauteur, les bras grands ouverts. Emilio n'a pas été très difficile, il s'est jeté sur lui en nous criant qu'il savait qu'il n'était pas mort et qu'il avait raison depuis le début. Quant à sa sœur aînée, elle a pleuré en disant qu'elle ne pardonnerait pas à tio rey de nous avoir menti. Cataleya n'a pas voulu discuter avec Owen et c'est sa mère qui a dû la calmer car elle piquait une crise.

En même temps, ça frôle la démence de revoir quelqu'un qui s'est fait passer pour mort. On en perd la tête. Moi-même j'ai failli y passer.

— Trois ans.

Nous étions allongées sur le lit de la chambre que j'occupais. Ma tête sur le torse d'Owen, celui-ci avait sa main perdue dans mes cheveux. Comme avant. Et même si cela fait trois ans, mon corps n'a pas oublié la sensation que ses gestes provoquent en moi.

— Je veux tout savoir. Et n'essaie même pas de m'en dissuader.

Son rire m'a fait frissonner alors que ses lèvres se sont posées sur mon front. Ce simple contact m'avait terriblement manqué. Owen n'avait pas changé si physiquement. Il avait pris des bras et des jambes, son corps musclé ne me laissait pas sans effet. Mais je n'apprends rien à personne. Ses cheveux sont toujours aussi noirs, intenses. Sa mâchoire est un peu plus définie mais rien n'a pratiquement changé.

— Tu n'as pas changé ma beauté, tu as toujours autant soif de réponses.

— Et toi tu n'as toujours pas répondu à mes questions.

— Je t'écoute. Que veux-tu savoir ?

Maintenant que j'avais le champ libre, une boule d'angoisse s'immisça dans ma gorge. En fait, je redoutais de connaître les raisons. S'il avait simulé sa mort, c'est qu'il se trouvait dans une grave situation. Enfin, dans la logique...et si personne ne m'avait rien dit,

— Pourquoi...tu as fait semblant d'être mort. Pendant trois ans.

— Avant tout, sache que j'avais deux choix. Soit je faisais semblant de mourir et du coup, je me retirais des marchés, soit je te vendais. Et pour rien au monde, j'aurais fait cette grave erreur.

— Me...v-vendre ? Répétai-je abasourdie en quittant son étreinte.

Je me suis redressé en sentant de l'acide entourer mon coeur. Je crois que j'ai mal entendu...