𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟎 : 𝐋'𝐞𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞

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Medellin, quartier d'El Pesebre, Colombie.

Maison de Penny.












PDV SHAYLEEN














Je ne pouvais pas le laisser faire ça. S'il tuait ce gars, Penny ne s'en remettrait pas. C'est évident et tout à fait logique. C'est quand même le père de ses enfants, l'homme qu'elle a aimé et qu'elle aime toujours. Même le dernier des idiots comprendrait que cette femme a encore de l'espoir qu'il change et le tuer, la tuera.

Et c'est cet espoir qui l'a maintient encore ici.

— Ne f-fais pas ça ! J'ai crié en voyant la main de Owen sur la poignée de la porte.

Mes mots l'ont arrêté dans son élan. Ses yeux me lançaient des éclairs pendant que je me rendais compte que je venais vraiment de lui donner un ordre.

Je sais que j'ai raison au fond de moi.

Mais je sens que je paierai cher mon affront.

— Tu...tu ne peux pas le tuer. Si tu fais ça, Penny ne s'en remettra pas. Ses enfants ont besoin d'elle et si tu tues son mari, ça sera la descente en enfer.

— Tu es qui ?

J'ai haussé les sourcils en entendant sa réponse qui était plutôt une question. Une question où se cachait un profond mépris qu'il ne cachait pas en fait.

— Je ne pense pas t'avoir demandé de me donner ton avis. Tu t'es cru pour qui ? Maintenant mon otage va me donner une leçon de vie, Il a prononcé avec une pointe d'ironie susceptible de cacher aussi un dégoût, Je dois aussi m'asseoir sur ce lit avec un calepin sur mes genoux et prendre note de tes conseils ou bien la récré est finie ?

— Je...

— Je, je je, Répétait-il sur un air moqueur, Tu n'as que ça en bouche. Si tu ne sais pas finir une phrase, ferme-là et fais toi toute petite.

Ma salive a eu du mal à passer. Ses mots toujours autant blessants m'ont fait mal au ventre. Moi qui pensais pouvoir le raisonner, j'ai encore été trop conne de croire que j'avais le droit de m'exprimer sans m'en prendre plein la figure.

Je sais que je ne suis personne à ses yeux mais je ne faisais pas ça pour lui. Je faisais ça pour Penny. Elle ne mérite pas tout ça. Cette femme a un cœur en or, une âme pure et elle mérite de vivre heureuse.

Malgré sa souffrance, elle se lève tous les matins pour donner à manger à ses enfants, leur donner une éducation et un foyer où ils peuvent se sentir en sécurité même si la peur y règne.

— Je sais. Je sais ce que tu penses. Je sais que je dois m'occuper de mes affaires, mais Penny mérite bien mieux que d'être témoin de la mort du père de ses enfants.

— Haha, la bonne blague ! S'est exclamé Owen en s'asseyant sur le matelas, Et je dois faire quoi ? Te féliciter pour ton beau discours qui sort tout droit d'un film, c'est ça ? Tu ne connais même pas Penny et tu te permets de parler d'elle comme si ça faisait des années que tu la côtoyais.

Il ne me prenait même pas au sérieux ! Une colère s'intégrait doucement à mon corps, me donnant envie de l'insulter fortement. Ce n'est qu'un putain de con qui ne pense qu'à lui et qui saute sur la première occasion pour tuer quelqu'un !

— Je n'ai pas besoin de connaître parfaitement Penny pour savoir qu'elle ne mérite pas qu'un gars lève la main sur elle.

— Bien, donc je peux aller le buter ? Ou bien Shayleen Davis a encore une objection à ma solution plus rationnelle ?

Shayleen Davis ( EN COURS )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant