𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟐 : 𝐃𝐨𝐮𝐜𝐞 𝐧𝐮𝐢𝐭

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Colombie.













PDV SHAYLEEN























Mes yeux se sont ouverts lentement et j'ai soufflé de douleur en sentant une crampe me prendre violemment dans le ventre. J'espère que ce n'est pas ce que je crois...

En me réajustant un peu plus sur le siège, mon regard s'est porté sur le pare-brise. Je ne comprenais pas où on se trouvait et il faisait tellement noir que j'ai cru que nous étions dans un tunnel, mais une lourde respiration m'a fait tourner la tête vers la gauche.

Owen dormait. Il avait l'air de dormir profondément. Sa respiration était le seul bruit qui parvenait à mes oreilles. Son torse montait et descendait en une lente cadence. Peut-être que...

Ma main devant son visage, j'ai claqué des doigts pour vérifier s'il avait le sommeil lourd. Je l'ai fait deux fois. Et il ne s'est pas réveillé. Alors avec toute la prudence dont je pouvais faire preuve, je me suis détaché sans faire un bruit.

— Même pas en rêve Shayleen.

Sa voix était endormie et rocailleuse. Ça m'a donné des frissons dans tout le dos et j'ai sursauté comme une enfant qui venait de voler des bonbons. Comment il a deviner..? Je l'ai regardé s'étirer en bâillant grossièrement avant de poser ses yeux sur moi.

— Bien tenté. Malheureusement pour toi, j'ai le sommeil très léger. Une épingle qui tombe au sol et je me réveille.

Sa dernière phrase sonnait comme un énième avertissement qui clôturait mon destin. J'ai soupiré intérieurement en me retenant de ne pas l'insulter. Il commençait vraiment à m'énerver et je ne pouvais plus voir sa gueule.

Owen s'est affairé à démarrer l'auto pendant que je bouclais ma ceinture en essayant de faire abstraction de mon mal de ventre qui commençait à devenir vraiment présent. Si j'ai mes règles maintenant, j'aurai l'assurance qu'on en veut vraiment après moi.

On a repris la route sous la lune qui me narguait d'être libre, alors que je n'avais qu'une seule envie : chialer.
















- - -






















Une heure. Une heure que je ne savais pas comment demander à ce fou hystérique de s'arrêter à une station service pour que je puisse aller aux toilettes. Je sentais ce fameux liquide que je redoutais à chaque fin de mois, mouillé mon sous-vêtement. Comment expliquer à un mafieu psychopathe qu'il fallait qu'on trouve des toilettes assez rapidement sinon il risquerait d'avoir les chutes du Niagara sur le cuir du siège de sa voiture.

Il faut vraiment que je lui dise...

Dis-lui Shayleen !

— Euh...je-

Mon sang dans mon corps bouillonnait de stress, je flippais vraiment de lui demander quoi que ce soit. Mais il fallait vraiment que je parle si je ne voulais pas d'une catastrophe.

Putain, c'est gênant !

— Est-ce qu-qu'on peut s'arrêter ? J'ai demandé à faible voix.

Pas de réponse, est-ce qu'il m'avait entendu ?

— Owen, est-ce qu'on peut s'arrêter...s'il te plait ?

— Pour faire quoi ? Il a répondu en tournant furtivement sa tête vers moi.

Shayleen Davis ( EN COURS )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant