PROLOGUE

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Et merde, encore réveillée en sursaut à cause de cet enfoiré. Fais chier !

Quelques secondes ont été nécessaires pour réaliser que je suis bien dans ma chambre. Je me redresse, m'assied sur le bord de mon lit et place ma tête entre mes deux mains. Mon palpitant est à son maximum, je dois réguler ma respiration.
Ce n'était qu'un foutu cauchemar, un de plus mais rien de plus.
Une fois que je suis calmée et que mon rythme cardiaque est acceptable, je me lève en direction de la cuisine en prenant soin de ne pas réveiller ma mère qui a le sommeil très léger.
À pas de loup, je traverse le salon qui me mène au couloir. Je passe devant sa chambre, pour arriver dans la petite pièce éclairée par les lampadaires de la rue. J'attrape un verre que je remplis d'eau et je le bois comme si je venais de traverser un désert et qu'enfin, une oasis s'offrait à moi.
Des gouttelettes perlent sur mon front, le long de ma nuque jusque dans le bas de mon dos. Mon débardeur et mon short eux, me collent presque à la peau et mes cheveux sont humides, dégoulinants par endroits.
Il faut que je me rafraîchisse un peu le visage, je me doucherais au matin. Je reviens sur mes pas, toujours le plus discrètement possible, en direction de la salle de bain. Je m'assure d'avoir bien fermé la porte pour ne pas réveiller Mérédith qui dort dans la chambre juste en face, avant d'allumer la lumière et de me pencher au dessus du lavabo.

Quand l'eau fraiche touche ma peau, ses yeux verts et son sourire diabolique me reviennent en mémoire. Sors de là merde !
En relevant la tête, le miroir reflète mes cernes tandis que mes yeux noisettes sont petits et rougis de fatigue. Il est impératif que cette fin de nuit se passe bien, sinon la rentrée au lycée promet d'être difficile. Je détourne le regard et celui-ci se pose sur la petite baignoire qui m'accueillera tout à l'heure, et à côté de laquelle se trouve le toilette. Une agréable odeur de fleur marine s'en dégage et vient chatouiller mes narines.
Mon lit défait et encore souillé de ma transpiration m'attend, je suis bonne pour changer les draps, mais pas maintenant car le sommeil m'appelle lourdement, et je ne tarde pas à retourner dans les bras de Morphée.

...

- Tina ! Lève toi ! C'est la troisième fois que je t'appelle !
- Mmmhhh... j'arrive, lui répondis-je la voix quelque peu endormie et étouffée.

Mon envie de me lever et de retourner là-bas est proche de zéro mais je n'ai pas vraiment le choix. La porte de ma chambre s'ouvre.

- Tu devrais être debout depuis trente minutes déjà ! Je te rappelle que tu ne peux pas te permettre d'arriver en retard, la directrice du lycée va te surveiller de près, alors ne te fais pas remarquer le premier jour s'il te plaît, me dit Meredith d'un ton ferme mais bienveillant.
- Oui maman, je sais. Tu me le rabâches chaque jour depuis une semaine.
- La preuve que ça n'a pas servi, tu es encore dans ton lit à une heure de ta première heure de cours.

Je laisse un souffle d'agacement s'échapper.

- Allez debout, ton café au lait t'attends. Si jamais tu as faim, il y a des croissants, des yaourts et des fruits, j'ai refais des courses.
- Mmmhhh... grazie Mamma.
- Je dois partir mon taxi est là mais tu m'appelles si tu as le moindre soucis.

À contrecœur, je mets fin à l'étreinte passionnée avec mon oreiller avant de me redresser. Je replace mes cheveux qui sont en bataille et j'entends la porte claquer quelques secondes plus tard. Je m'oblige à sortir de mon lit, enfilant mes chaussons, avant de mettre mon gilet pour regagner la cuisine et saisir ma tasse encore légèrement fumante avant de retourner dans le salon. Un petit mot est posé sur la table basse.

"Je sais que ça ne sera pas facile de retourner au lycée mais je suis de tout cœur avec toi, n'oublies jamais que tu es plus forte que tu ne le crois. Je t'aime, Maman"

Toujours la petite attention qui fait chaud au cœur. Bien que celui-ci soit en morceaux et c'est sans doute pour cela qu'elle prend autant soin de moi.
Je repose son papier en allumant ma clope et je prends mon téléphone pour regarder si j'ai des messages. Verdict : rien. Je le repose car je ne suis pas comme les autres à passer du temps sur mon smartphone dès le réveil. La plupart des gens ouvrent leurs réseaux, moi je n'en ai pas, enfin, je n'en ai plus pour être exacte.
Je continue de savourer mon café, et repense malgré moi à ce cauchemar ignoble, ou tout du moins à la personne qui en est responsable. Je secoue la tête pour chasser ces horreurs qui n'y ont pas leur place, décidant qu'il est grand temps d'aller me préparer.
Dans mon armoire j'attrape un jean slim coincé entre deux survêtements, un petit pull en col V noir à manches longues, ainsi que les premiers sous vêtements qui me tombent sous la main et je fonce me doucher.
L'eau chaude me donne envie de traîner mais je me fais violence pour quitter cet instant relaxant, puis prends soin de m'essuyer correctement en gardant un œil sur l'heure. Je m'habille, me coiffe d'un rapide chignon, et j'ouvre la porte d'entrée en saisissant mon sac et mes clés.

...
Bonjour à tous et bienvenue dans mon univers. Merci de votre lecture, de votre soutien éventuel et de votre tolérance. C'est la première fois que je m'essaie réellement à l'écriture et je ne détiens aucun diplôme ni aucune connaissance pour ça, je laisse simplement mes doigts tapoter sur le clavier au fur et à mesure de mon inspiration. N'hésitez pas à laisser un petit commentaire et à voter si cela vous plaît, c'est toujours un plaisir pour moi.
Bonne lecture à vous !

ValentinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant