Prologue

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En ce jour du mois de juin, une jeune femme est devenue adulte. Elle avait attendu avec autant d'impatience qu'un prisonnier de long date. La raison? La liberté.

Elle se tenait débout, admirant d'un regard désolé la chambre crasseux qui lui servait d'habitacle depuis 10 ans déjà. Ces quatre murs qui furent son toit, furent aussi sa chambre, sa salle à manger et son salon. En y songeant, elle réalisa le contraste que représentait sa chambre face à cette belle enseigne qu'était le manoir des Adams dont celui-ci même en faisait parti.

Elle arqua un sourire face à ce qu'elle venait de constater mais quelle importance ce soir était enfin le moment pour elle de se déliée de ses chaînes de piquant qui lui martyrisaient la peau.

Sans rien prendre de la chambre mise à part ses pièces d'identités, les photos: biens précieux qui lui restait de sa mère, elle s'en alla vers 20h. Non hors du manoir mais à la salle à manger où la parfaite famille dînait et riait aux éclats. C'était pourtant sa famille aussi, le sang qui coulait dans ses veines était identique à la leur. Cependant elle n'était pas assis à leur table riant à gorge déployer en ce jour heureux signe de sa venue au monde.

Alors que les rires et les bavardages continuait dans la salle, ils furent tous stoppé à la seconde où elle fît son apparition dans la pièce sans s'annoncer. De ce fait toutes les têtes se tournèrent vers elles. Elle prit donc l'initiative de prendre la parole avant  même que l'un d'eux puisse le faire.

 - Nous sommes le 18 juin et aujourd'hui je fête mon dix-huitième anniversaire et je dois vous avouer que cela ne me surprend guère qu'aucun de vous ne s'en rappelle. De ce fait je suis donc désormais majeur et en pleine capacité d'être responsable de ma personne. j'estime donc que votre semblant sens de responsabilité ne m'est plus nécessaire Mr Adams. Ce soir je m'en irai et ne vous inquiété de rien, demain matin à la première heure j'irai prendre à nouveau le nom de ma mère. Annonça-t-elle sans broncher.

- Petite ingrate! Après tout ce que cette famille a fait pour toi, c'est comme ça que tu nous remercie. Siffla méchamment sa belle-mère.

A l'entente de cette voix qui l'horrifiait, un rire sinistre sortie des poumons de la jeune fille et dans un accès de rage elle enleva son t-shirt des années 90 d'un groupe de pop dont elle n'avait aucunement connaissance. Dans cette même élan, elle fit tomber le vieux jogging jaunie beaucoup trop usée qui lui recouvrait le bas. Tout ceux qui pouvait voir le corps de la jeune femme dévoilé devant ses personnes seraient choqué par un tel spectacle.

- Vous avez raison Mme Adams, je suis ingrate. Comment osais-je oublier de vous témoigner à tous ma pleine gratitude. A vous tout d'abord deuxième jeune maître Adams, mes remerciements les plus sincères pour ses magnifiques tatouages qui seront encrés dans ma peau toute ma vie. De cette façon vous pouvez être sûr et certain que jamais je ne vous oublierai. Dit-elle avec sarcasme.

- Quand à vous premier jeune maître Adams, vous ne pouvez pas savoir toute la grâce que je vous porte pour avoir fermer les yeux sur tout les cadeaux que m'offrait votre petit frère.
Et même si je prenais toute une vie je ne pourrais vous remercier assez Mme Adams. C'est vrai que cette même vie ne me suffirait pas pour compter le nombre de fois que mes joues ont fait la connaissance de vos mains. Mes lèvres fendues étaient des preuves irréfutables mais comment
pourriez-vous les voir il n'y a que des aveugles assises à cette table. Vous m'avez fait subir toute la rage que vous aviez pour votre mari mais ai-je demandée à naître. Suis-je celle qui a forcé votre mari à mettre son bâton dans la grotte d'une autre femme?

- Finalement vous mon chère géniteur. Vous m'avez arracher à ma mère mourante, je n'ai même pas pu lui dire un dernier au revoir. Pourquoi? Pour votre bonne figure en société, pour votre sois disant image d'homme responsable. Mais quel responsabilité Mr? A mes yeux vous êtes qu'un inconnu, je ne vous connais que de nom et c'est vice versa. La différence entre vous et les membres de votre famille, c'est que je me rappellerais toujours d'eux car ils m'ont mis leur marque dans la peau. Continua-t-elle.

- Oh Mme Adams vous parliez de ce que vous avez fait pour moi. En dehors de prendre soin de mon corps quoi d'autre. Dois-je vous remercier pour vos reste que j'allais chercher au près des servantes à la cuisine ou devrais-je vous remercier pour cette niche de chien dans lequel j'ai dormi ses dix dernières années. Peut-être que vous parlez des vêtements que les servantes m'emmenait en hiver par pitié pour évité que je ne meurs de froid. Ai-je oublier quelque chose pour laquelle je devrais vous remercier ? Si non puis-je me retirer? Termina-t-elle.

On pourrait croire que de telles déclaration, la jeune femme les avait faites les larmes aux yeux. C'est vrai, comment un humain tel qu'il soit pourrait énoncer ses martyres sans en déverser des torrents de larmes exprimant toute la profondeur de son chagrin de l'injustice ressenti. Pourtant la demoiselle avait fait sa tirade sans une once de tristesse dans son regard. Ses dernières années la jeune femme en devenir qu'elle était avait versée tellement de larmes que ce soir là, il ne lui en restait plus rien. Elle avait tant prier, tant questionner quand à sa situation. Au fil des ans elle avait fini par comprendre qu'elle n'avait pas sa place dans cette grande et merveilleuse famille. Elle ne sera jamais une Adams.

- Je n'étais pourtant qu'une enfant. Murmura-t-elle en recouvrant sa peau cicatrisé de ses bouts de tissus usée.
C'est incontestable qu'elle n'était qu'une enfant. Une enfant qui venait de perdre sa mère, une enfant se retrouvant avec un homme disant être son père mais qu'elle avait fait connaissance huit ans après sa naissance. Dieu seul savait comment son cœur débordait de joie lorsqu'on lui annonça qu'elle avait des grands frère.
Pauvre innocente, Pauvre naïve. Elle n'avait pas des grands frères mais des bourreaux qui ont pris soin d'elles durant une décennie. Une attention dont elle n'aurait jamais imaginera recevoir. De l'amour fraternel, des petites attention qui ferrait danser de joie la petite enfant qu'elle était. Cependant le ciel n'en a pas permis autant.

Lorsqu'elle sortie du manoir, il pleuvait des cordes elle eut l'impression que le ciel versait pour elle ses larmes resté coincé dans sa gorge. ses larmes qui faisait palper son cœur en détresse, cette souffrance qui lui martyrisait les entrailles et cette agonie qui faisait que sa cage thoracique lui comprimait le cœur.

Sans hésiter, sans même penser à protéger son corps frêles des énormes goutes de pluie, elle s'engouffra sous le torrent de pluie et se perdit dans la brume sous le regard de son père debout à la fenêtre.

ENDLESS FALLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant