𝚅𝙸𝙸. 𝚄𝚗𝚎 𝚍𝚘𝚞𝚕𝚎𝚞𝚛 𝚟𝚒𝚟𝚎

867 46 39
                                    

« A ben si appiglia, chi ben si consiglia »

CHAPITRE 7

Cette fois-ci ce n'est ni l'assourdissante sonnerie, ni mes camarades de chambre, ni leurs ronflements qui m'ont réveillé non, c'est cette affreuse douleur qui abrite le bas de ma hanche droite.

Impossible pour moi de m'endormir sur le dos de cette façon et à cause de la couverture qui se frottait contre toute la nuit, elle réveillait la douleur une fois que j'essayais de m'endormir. J'ai envie de pleurer de fatigue, mais je suis bien trop fatiguée pour faire couler les larmes.

Alors j'attends. Attendre quoi ? Je ne sais pas trop, mais j'attends en fixant le plafond. Au bout d'un moment, je sature et m'ennuie. Je suis à deux doigts d'aller réveiller quelqu'un pour qu'il me tienne compagnie dans mon insomnie, mais je m'en voudrais après de l'avoir fait.

Alors je profite de cette impossibilité de sommeil pour me lever et de me diriger vers la salle de douche.

Ça va bientôt faire une semaine que je suis arrivée ici et les nœuds de mes cheveux ne sont toujours pas défaits depuis mon arrivée. Je crois qu'il est tant pour moi d'aller brosser et démêler tout ça. Je pars prendre ma brosse et après shampooing et me déshabille sous la douche dans le noir. Je m'assois sur le sol faisant attention à ne pas m'appuyer sur le côté où la douleur est présente. J'allume l'eau. Le pommeau dans une main, je mouille mes cheveux en partant des racines et de l'autre main, je passe mes doigts à travers pour retirer le maximum de nœuds que je peux. Je sens l'eau couler le long de mon dos pour ensuite former des petites gouttelettes qui s'écrasent sur le sol.

Je ne devrais pas trop m'attarder ici, la pièce est sombre, froide et me répugne d'une certaine façon. Je ne sais pas depuis quand le ménage n'a pas été fait ici et c'est bien ça qui m'inquiète et qui me dégoûte. Je suis loin d'être quelqu'un de maniaque, mais j'ai le dégoût facile.

Après avoir lavé mes cheveux, je prends une grosse noisette d'après-shampooing et l'étale sur mes pointes ondulantes sous l'eau. Je laisse ensuite le produit poser dessus. Je rapproche mes jambes vers moi et dépose ma tête sur mes genoux après avoir éteint l'eau et attends comme ça pendant plusieurs minutes.

Pour l'instant, je ne saurai dire si je me plais ou non ici. Les autres agents sont sympas et m'ont rapidement intégrés dans leur groupe à part mon partenaire qui ne fait que de me dévisager à longueurs de journée, la bouffe est plutôt simple ici ce qui me permet de manger un peu, et les entraînements sont tout de même bien. Au moins, je ne m'ennuie pas. Chaque jour, quelque chose de nouveau se présente afin qu'on l'apprenne. Mais, je pense que je ne réalise pas encore le fait que je vais devenir espionne. Il va me falloir encore un peu de temps pour me faire à l'idée.

Je bouge un peu et ma blessure à la hanche me relance immédiatement, ce qui me fait penser qu'un des points négatifs est le fait que je peux me blesser rapidement ici.

Déjà juste vendredi durant l'entraînement de Ryu, je me suis blessée à la hanche alors qu'on apprenait des techniques de combat. Je ne me pense pas assez forte physiquement et mentalement pour tenir ici. Je suis sûre que je vais finir par abandonner dans quelques jours. Je me connais. Je finirais par renoncer.

Non, je ne dois pas le faire.

Si je quitte cet endroit, je finirai en prison et ce n'est pas un avenir que j'envisage. Donc Lane, tu vas te reprendre et penser positif pour une fois de ta putain de vie, m'encouragé-je dans ma tête.

Sur ces bonnes résolutions, je me lève enfin du sol froid et m'étire en sentant mes fesses avoir mal, mais pas trop pour ne pas réveiller mon mal. Je rallume le débit d'eau et passe mes cheveux sous le pommeau afin de retirer la matière de ma chevelure. L'eau s'éclate contre le sol et vient faire du bruit à chaque tombée. Après un rapide passage de savon sur mon corps douloureux, je prends ma serviette, l'enroule autour de mon corps et attache mes cheveux en un chignon pour une fois afin de les mettre en hauteur et qu'ils ne touchent pas mon cou. Quelle horrible sensation.

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant