𝚅. 𝙿𝚛𝚎𝚖𝚒𝚎𝚛 𝚓𝚘𝚞𝚛 𝚍'𝚎𝚗𝚝𝚛𝚊𝚒𝚗𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝

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« L'échec est le début de la réussite »

CHAPITRE 5

Un bruit assourdissant vient me tuer les tympans, me réveillant au passage. Encore sonnée par cette approche violente, j'ai du mal à lever la tête de mon oreiller. J'ai encore la tête qui tourne et me réveiller de cette manière, n'est pas vraiment la meilleure des façons. Je grogne contre mon coussin avant de me retourner sur le dos et d'ouvrir les yeux pour observer le plafond. Dans mon angle de vue, je vois déjà les autres s'activer et je ne sais pas comment ils peuvent être autant énergétique dès le matin. Contre ma volonté, la couverture qui couvrait mon corps se retire et tombe à terre. Je dépose mon avant-bras sur mon visage pour le cacher tandis que je grogne encore plus.

J'aperçois qu'il s'agit de Kerley. Ses cheveux afros sont rabattus au-dessus de tête à l'aide d'un élastique, lui dégageant le visage. Elle tape sur mon lit pour que je me réveille et après un énième grognement de ma part et cris fatigue, elle finit par enfin arrêter et me dit avant de partir

Il faut se lever Lana ! Je t'aurais prévenue.

Je souffle avant de me lever et de me frotter les yeux avec mes paumes de main. Voyant les autres déjà vêtue de leur combinaison d'entraînement, une montée d'adrénaline me vient et me pousse à sortir du lit pour aller chercher de quoi me changer avant de filer dans la salle de bain. Derrière moi se trouvent les douches et je vois certains garçons se laver, je pose alors immédiatement une main pour me cacher les yeux tandis que je me nettoie délicatement le visage. Dans le miroir en face de moi, j'aperçois les fesses de mes camarades puisqu'ils sont de dos et j'en profite pour retirer mon pyjama, de changer de sous-vêtements afin d'enfiler ma combinaison.

J'essaie de me dépêcher pendant qu'ils sont de dos. On vient de se rencontrer tout de même, je ne voudrais pas qu'ils me voient en train de me changer. Je passe les jambes dans une de mes trois combinaisons noires et la montent jusqu'à mes hanches où je fais un nœud avec les manches. Je prends mon déo et le passe sous mes aisselles avant de retirer le nœud et de passer les bras dans leur manche respective. Je demande ensuite à Philippe -si je ne me trompe pas- de fermer ma fermeture éclair.

Je me concentre ensuite sur mes cheveux qui ne sont plus qu'un amas de nœuds. Je souffle déjà sachant pertinemment à quoi je vais être confrontée. Je prends une de mes brosses afin de séparer mes cheveux en deux parties et de les tirer en arrière pour en faire un chignon. Certaines bossent se forment dans les racines, me poussant à recommencer plusieurs fois. Je finis par rapidement abandonner et laisse les bosses où elles sont.

Je fourre ensuite plusieurs élastiques dans la bouche que je viens prendre un par un pour attacher ma chevelure. Un pour en faire une couette, puis j'en un deuxième pour faire un chignon bas, puis un troisième, quatrième, cinquième et enfin sixième. Je prends ensuite du gel et plaque le tout. Si mes cheveux ne tiennent pas après ça, je ne comprends pas.

J'ai dû prendre beaucoup de temps puisque quand je reviens dans la chambre, je ne vois plus personne.

Merde.

J'enfile rapidement mes bottes fournies par la S.I.C.E avant de quitter le dortoir et de foncer vers le côté ouest du centre. Je cours au début, mais finis par ralentir par manque de cardio. C'est essoufflée que j'arrive auprès des autres et me place derrière le rang déjà formé. J'essaie de ne pas me faire remarquer. Pour un premier jour, arriver en retard ne fait pas bonne impression.

Ce qui doit être notre chef se déplace devant nous afin de faire les cent pas. Ses mains sont jointes derrière son dos et sa tête est baissée vers le bas. En parlant de tête, j'espère que la mienne sera mieux qu'hier. Je n'ai pas le temps de la toucher qu'il relève subitement la sienne afin de nous regarder. Son regard n'indique rien de bon. Super. Le chef regarde ensuite sa montre accrochée à son poignet et nous la montre du doigt avant d'ajouter :

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant