CHAPITRE 30 :
Réveillée aux aurores, je lutte contre la fatigue qui me pend aux yeux pour accomplir ma mission du jour.
Puisque je n'arrive pas à trouver sommeil, autant accomplir quelque chose. J'enfile un manteau noir ainsi qu'une écharpe et quitte le dortoir en prenant bien de ne pas déranger les autres.
Hier, notre entraînement s'est terminé inhabituellement tard. Je ne sais pas ce qu'avaient les chefs en tête, mais finir un entraînement alors que le soleil s'était couché il y a déjà un bon moment n'était pas utile.
C'était donc épuisés et le ventre vide que nous nous étions couchés il y a encore même quelques heures. Je suppose qu'ils ont voulu marquer le coup du premier février. Le temps ne cesse de s'accélérer. Les jours ne cessent de s'écouler. Il me reste encore un mois et demi avant la semaine de tests, mais j'arrive quand même à me mettre en stress. J'ai peur de ne pas y arriver.
Pour l'instant, je me surprends à m'améliorer même si les chefs aiment prétendre le contraire, je sais que je suis en train de changer. Espérons que ça continue.
Et la cause de cela est bien évidemment : Mickaël.
Nos entraînements ne me sont que bénéfiques. Mais depuis quelques jours, six pour être exacte, il n'a pas cherché à me recontacté pour me proposer un nouvel entraînement et depuis huit jours il m'esquive, enfin je crois. La dernière fois que je l'ai vu, était sur le toit, il y a cinq jours. Il semblait mal au point et me parlait en coréen.
C'était la première fois depuis que nous nous connaissons que je l'entendais parler en coréen. Et impossible pour moi de comprendre ce qu'il disait.
La seule chose que j'ai retenue : Beaux. Yeux. En y pensant, mon cœur s'emballe. Il le pensait vraiment ? Peut-être que non. Après tout, on aurait dit qu'il était bouré. Je n'aurai pas pensé ça de lui. Lui qui semble si responsable et sérieux. Jamais j'aurai parié le voir dans cet état.
En tout cas, depuis que je l'ai installé dans une des chambres du Château, il m'esquive considérablement.
Déjà qu'il ne me répondait pas avant, on peut dire que là c'est pire. J'ai beau harceler Véra pour qu'il daigne libérer cinq minutes afin de me voir, rien y fait, il ne peut pas me voir. Au début, je pensais que c'était à cause de notre presque baiser. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ce jour-là, mais nos lèvres étaient proches, dangereusement proches et qui sait ce qui aurait pu se passer si je ne m'étais pas mise à saigner de la lèvre.
Peut-être qu'aujourd'hui, qui sait, il pourra daigner à m'accorder cinq minutes. J'irais essayer une nouvelle fois et s'il refuse une nouvelle fois, qu'il aille se faire foutre. Je ne courais pas une nouvelle fois derrière cet homme.
Maladroite que je suis, je prends un tablier dès lorsque j'entre dans les cuisines pour ne pas prendre le risque de me salir. Les machines à laver se font rares ici. Le personnel n'est pas encore levé et tant mieux. Ça me permettra d'être seule avec moi et mes pensées. Sans personne autour.
J'essaie de me familiariser avec les lieux en cherchant les ingrédients ainsi que les récipients nécessaires. Je les trouve assez rapidement et me mets très vite au travail. Je pèse d'abord tous les ingrédients nécessaires et les mets par la suite dans le récipient bleu.
La fatigue s'abat sur mes tempes et pulse contre. Ça va faire plusieurs jours que je ne dors plus bien, ne dors plus du tout même. Foutus bleus.
La préparation se fait en un rien de temps. Le vrai travail commence maintenant. Je prends une louche de pâte et la laisse couler dans la poêle chaude et beurrée. Jusqu'ici tout va bien. Au moment de la retourner, j'essaie, mais en vain, elle refuse de sauter.
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𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠
RomanceUn nouveau centre d'espions vient de se fonder, la S.I.C.E. Pour cela, ils font tout pour recruter des personnes qui pourront potentiellement devenir des agents et souvent, ce ne sont pas des personnes avec un casier judiciaire vierge. Lane Ryan, u...