𝚇𝚇𝙸. 𝙿𝚊𝚜 𝚚𝚞'𝚞𝚗𝚎 𝚜𝚒𝚖𝚙𝚕𝚎 𝚋𝚊𝚐𝚞𝚎

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Je ne pense pas avoir autant travaillé mes muscles en si peu de temps depuis mon arrivée ici et depuis mon début d'entraînement. Pourtant, on n'arrête pas de s'entraîner.

Il ne me laisse pas un instant de répit.

Depuis hier, depuis que nous avons commencé notre entraînement à deux, mes muscles souffrent, je tiens à peine debout et pourtant, j'ai l'impression d'avoir progressé en si peu de temps.

Quand je me réveille, mes muscles sont en feu. J'ai l'impression que leurs poids ont décuplé. J'ai presque envie de ne pas me lever, mais pourtant je rejette cette pensée et relève la tête de mon oreiller.

Les autres sont toujours en train de dormir. Il ne devrait pas tarder à sonner.

Je ne fais pas de bruit quand je me lève et pars me préparer. La journée d'aujourd'hui sera remplie. Je dois continuer les entraînements avec Mickaël, aller chercher les clés pour l'appartement, aller voir Lincoln et me rendre dans mon appartement.

Je ne perds pas de temps et me rends directement vers la sortie de centre pour quitter la S.I.C.E. Pour commencer la journée, je me suis dit qu'il serait bien que j'aille voir Lincoln. Normalement, il devrait sortir aujourd'hui puisque son état est correct et qu'il n'a rien à signaler. Quand je monte dans la voiture, ce n'est pas Mickaël qui m'accompagne cette fois-ci, mais un homme que je ne connais pas. Sans perdre de temps, je lui tends mon cou pour en finir au plus vite. Je finis par fermer les yeux sous l'effet du produit s'introduisant dans mon sang.

Quand je me réveille -je ne sais combien de temps plus tard- j'arrive à l'hôpital et Lincoln est déjà réveillé. Il était en train de manger quand j'ai franchi le pas de la porte de sa chambre.

— Oh Lana, je ne savais pas que vous veniez aujourd'hui. Vous êtes déjà venue hier après tout.

— Évidemment que j'allais venir ! Ce n'est pas même pas une question ça.

Je m'approche de lui et dépose mon sac à main sur la chaise à côté de son lit.

— Vous mangez bien ? demandé-je en remplaçant correctement son coussin derrière son dos. On vous traite bien ? Dites moi la vérité.

Mon ton autoritaire le fait rire et il balaye ma remarque de la main comme il a l'habitude de le faire.

— Bien sûr que je mange bien, ne vous inquiétez pas pour moi.

— Tant mieux.

Pendant les minutes qui suivent, nous discutons un long moment. Il me raconte les nouveaux ragots qu'il a entendu, ceux qu'il n'a pas pu me raconter la dernière fois que je l'ai vu. D'après ces dires, Kim notre voisine du 5e étage aurait divorcé de son mari Charles qui l'aurait trompée deux fois. Lincoln a justifié la tromperie de Charles par le fait que Kim est une femme hystérique et extrêment jalouse et qu'il aurait fait la même s'il était marié avec elle. C'est vrai que Kim semble jalouse, je l'ai remarqué la toute première fois que je les ai vus, mais ça ne justifie pas la tromperie. Je ne lui ai rien dit, mais je n'adhère pas à son avis sur le sujet. Mais, on peut dire que Lincoln se fait vieux, sa mentalité aussi. Ce n'est pas la première fois qu'il me lance des phrases assez problématiques. Heureusement, les temps changent, n'est-ce pas ?

Quand 10 heures arrivent, il est temps pour moi de partir. J'ai une longue journée devant moi. Et je n'ai pas une seule seconde à perdre. Je prends mon sac à main en main et me tourne vers lui :

— Lincoln, je vais devoir partir, mais ne vous inquiétez pas, je reviens dans la journée avant que vous ne sortiez.

J'ai l'impression que je ne fais que lui dire cette phrase à chaque fois que je le vois. Il acquiesce et me salue d'une main alors qu'une infirmière entre dans la chambre tandis que moi, je sors. J'ai le cœur qui pèse dans ma poitrine quand je m'éloigne de sa chambre. Je rejoins la voiture avec mon chauffeur qui attend à l'intérieur.

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant