𝚇𝚇𝙸𝙸. 𝚅𝚎𝚗𝚐𝚎𝚊𝚗𝚌𝚎

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72 heures.

C'est le temps que la S.I.C.E me laisse avant que je ne doive revenir au centre.

72 heures.

C'est le temps qu'ils me laissent pour me venger.

72 heures.

C'est le temps pour que je remette un peu d'ordre dans ma putain de vie. C'est à la fois long, mais à la fois court, très court même.

Vagabondant dans les rues de Philadelphie, je me dépêche de rejoindre le lieu de rendez-vous que ces fils de pute m'ont donnée.

Je sais que je suis en retard, mais je ne cours pas pour autant. Je pense que je retarde le moment. Après tout, qui ne retarderait pas le moment franchement ? Je m'apprête à entrer dans la gueule du loup.

Ça y est, ça recommence. Ma respiration est saccadée, mes yeux me piquent, ma gorge me brûle, mon cou me gratte et mes pensées se bousculent dans ma tête.

Je n'ai pas envie d'y aller. C'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée.

Je ne suis qu'une simple fille, faible avec aucune once de force tandis qu'eux sont trois forts, musclés et dangereux hommes. Si je ressors vivante après ça, ça sera un miracle.

Je m'arrête de marcher et reprends ma respiration. J'essuie d'une traite le début de larmes qui menacent de couler à l'aide de mes paumes de mains. J'essuie également mon nez qui commence à couler. J'inspire et expire plusieurs fois avant de retrouver un peu de calme dans mon corps. Tout va s'arranger. Je porte une main à mon cou avant de me remettre à marcher. D'après le GPS, j'arrive dans deux petites minutes. Putain.

Et s'ils me tuaient ? Après tout, ce sont des hommes de la mafia. Mafia qui j'ignorais existait. Depuis quand existe-t-il des mafieux de bijoux sérieusement ?

Si je le savais, je n'aurais pas voler de bijoux, ou au pire je les aurais garder pour moi. Mais en tout cas, j'aurai fait attention à ne pas les vendre à n'importe qui. Putain. Tout ça à cause de Patrick.

Ce matin quand je l'ai trouvé dans sa boutique, j'ai dû me retenir de lui enfoncer une nouvelle fois mon poing dans la gueule après l'avoir fait. Tout ça, c'est à cause de cet enfoiré. C'est lui qui m'a présentée ces trois fils de putes, il m'a envoyée directement dans la gueule du loup en fin de compte. Je jure de m'occuper de son cas après ça. Il s'est bien foutu de moi.

J'arrive devant le lieu de rendez-vous. Un dépotoir délabré, mais étonnement il n'a rien à l'intérieur. Aucune ordure. C'est vide. Je pousse la porte en fer et entre à l'intérieur. Putain, c'est l'endroit parfait pour kidnapper ou séquestrer quelqu'un ! Merde, le piège idéal.

Malgré ça, j'entre. L'endroit est froid et les murs sont remplis de crasses, je ne veux pas savoir de quoi il s'agit, même s'il vaudrait mieux.

Mes talons claquent contre le sol et retentit partout dans la pièce à cause de l'écho. J'ai conscience que j'aurai peut-être dû ne pas mettre des talons, après tout ce n'est pas très stable comme chaussure et si j'avais à me battre, je perdrais beaucoup l'équilibre, mais la hauteur est l'une des clés de la domination. C'est ce qu'on m'a toujours appris.

Je marche droit et jette de temps en temps quelques regards de gauche à droite pour assurer mes arrières. Quand soudain, je les vois. Mes yeux repèrent ces trois fils de pute. Le chef est assis sur une chaise en face d'une table. Et se tiennent debout comme des chiens de garde, les deux jumeaux. L'un d'eux me dévisage instinctivement lorsqu'il m'aperçoit. Je le reconnais. C'est ce connard qui a frappé Lincoln au visage. Malgré qu'ils soient jumeaux, j'arrive à les distinguer. L'un est plus gros que l'autre.

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant