𝚇𝚇𝚇𝚅𝙸. 𝚃𝚛𝚘𝚙 𝚍𝚎 𝚜𝚊𝚗𝚐

318 20 19
                                    

CHAPITRE 36 :

La porte claque quand il sort. Ça me sort de mon sommeil. À peine ai-je eu le temps d'ouvrir les yeux que j'aperçois sa tête sortir de la porte et chuchoter :

— Désolé.

Il disparaît après. Je me tourne dans le lit, dans son lit combattant les fraîcheurs de l'hiver. Heureusement le printemps approche petit à petit.

Depuis notre première sortie nocturne, mes journées ressemblent à ça : me réveiller dans son lit tandis que lui est en réunion avec mes chefs, aller en entraînement, le rejoindre dans la soirée pour m'entraîner de nouveau avec lui, puis revenir ici afin de dormir.

La première fois que je me suis réveillé dans son lit emmitouflée dans sa couverture, j'ai cru être sorti d'un rêve pour en retrouver un autre.

Mais lorsque j'ai aperçu ses vêtements sur mon corps, j'ai vite compris que je venais de passer la nuit ici. J'avais passé des minutes entières à faire les cents pas dans sa chambre ne sachant pas quoi faire d'autre.

Je m'étais rappelé être venue quelques heures avant pour qu'il prenne une douche, mais avec les événements, je n'avais pas fait vraiment attention à l'endroit où je me situais.

Quand il est apparu ce jour-là, dans la chambre, je ne lui ai même pas laissé le temps de parler que ma bouche avait pris le contrôle :

— Pourquoi est-ce que vous m'avez pas réveillé ?! avais-je crié en lui lançant le coussin.

Il l'avait esquivé avec une facilité même plus surprenante.

— Bonjour à vous aussi Lana.

J'avais levé les yeux au ciel comme à mon habitude tandis qu'il se rapprochait de moi.

Les bras autour de ma poitrine, je le regardais poser le coussin sur son lit et commencer à le refaire comme pour masquer ma présence.

En le regardant faire et en regardant la pièce dans laquelle je me trouvais, je pris enfin conscience de son tic de la propreté. Encore maintenant, en regardant devant moi, je remarque mes chaussures laissées hier à la hâte sur le sol à présent correctement positionnées contre le mur et... propre. Il a pris le temps de les nettoyer, pensais-je.

Il m'avait ensuite donné mes vêtements de la veille pour me changer et ne plus rester avec les siens.

— J'espère que vous avez bien dormi, avait-il dit.

— Oui merci, mais j'avais-

Son doigt s'était levé et il m'avait coupé la parole :

— Pas de mais Lana. Laissez-moi m'expliquer avant que vous ne commenciez à crier dès le bon matin.

Je m'étais assise sur la chaise derrière moi et attendis qu'il parle :

— Si je vous ai laissé dormir c'est parce que et uniquement parce qu'il y avait une réunion ce matin avec tous les chefs, donc personne n'a remarqué votre absence.

— Oh.

— Voilà. Maintenant allez vous changer avant que quelqu'un se mette réellement à remarquer votre absence.

— Vous avez raison, avais dis-je en me dirigeant vers la salle de bain, mais je me rabattis vite. Pourquoi est-ce que je suis dans vos vêtements et pas les miens et pourquoi non, comment je n'ai plus de boue sur moi ?

Son regard avait viré vers le sol.

— Vous étiez tellement fatigué que vous teniez à peine sur vos jambes, mais je vous rassure, je n'ai rien vu si c'est ce qui vous inquiète.

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant