𝚇𝚇𝚇𝙸𝙸. 𝙲𝚘𝚗𝚟𝚘𝚌𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗

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CHAPITRE 32 :

J'applique une nouvelle fois la crème sur ma peau, espérant qu'il s'agit de la dernière fois cette fois-ci. Je la passe ensuite à Kerley qui doit en appliquer elle aussi, comme la plupart des agents ici.

Depuis notre retour de forêt, certains ont été pris dans des malaises, d'autres ont été vachement malades, et il était impossible de faire entraînement avec seulement trois agents, c'est pour cette raison qu'ils ont décidé d'annuler les entraînements pour quelques jours. Ca a semblé bien plaire aux chefs puisqu'ils devaient être en réunion de toute façon. Je ne vais pas m'en plaindre.

Quand je sors du dortoir avec le moins de bruit possible, je me rends directement vers le château.

Ce matin, il fait beaucoup plus beau que les précédents. Quelques éclaircies apparaissent au-dessus de nos têtes. Un peu de soleil fait du bien à tout le monde. Même si  certains sont cloîtrés à l'infirmerie et ne peuvent le voir qu'à travers les fenêtres.

Je suis étonnée que ça ne soit pas mon cas. Après tout, mes hématomes étaient assez volumineux.

Il faut croire que je me suis améliorée en termes de résistance à la douleur.

    Je pousse la porte d'entrée avec une certaine appréhension qui plane dans mon ventre. Après un mois, je vais enfin appeler Lincoln.

J'espère que depuis le temps, il a passé outre sur tout ce qui s'est passé et que tout ça n'est que mauvais souvenir à présent.

    Quand j'entre, mes pas se font aussi discrets que ceux d'un loup. Tout est aussi calme ici, je me vois mal déranger ce silence. Je m'approche de Véra et l'aperçois une nouvelle fois le nez plongé dans son ordinateur. Je pense réellement ne l'avoir jamais vu ailleurs que assise sur cette chaise. Je me demande ce qu'elle fait véritablement ici. Quel est son rôle ?

    Je balaie la question de ma tête quand elle sursaute en m'apercevant.

— Ce n'est pas que moi Véra, rigolais-je doucement.

    Elle plonge son regard dans le mien et sourit. Je souris à mon tour, gênée.

    Elle se reprend vite, tousse et je l'aperçois baisser son écran vers elle. Instinctivement, je jette un coup d'œil discret, mais me reprends vite à mon tour.

— Qu'est-ce que je peux faire pour toi Lana ?

— Passer un coup de fil, si possible.

    Elle acquiesce avant de jeter un coup d'œil derrière elle comme si elle voulait s'assurer qu'il n'y ait personne. Après un dernier regard de ma part vers son ordinateur, elle décide de l'éteindre complètement. La lumière sur son visage disparaît. Étrange. Surtout lorsqu'elle prend le dossier devant elle et le dépose dans un des tiroirs de son bureau. Peut-être qu'elle bossait sur une mission ou quelque chose du genre, ou peut-être bien que-

— Tu viens ? me coupe-t-elle dans mes réflexions.

— Oui.

    Elle sort de son bureau et m'accompagne jusqu'à la première porte suivant le couloir de droite. Je la pousse et découvre un bureau où est disposé un téléphone dessus.

— Je reviens dans quelques minutes, me dit-elle avant de fermer la porte derrière elle.

    C'était certain qu'elle allait me mettre un temps d'arrêt. Par sécurité je suppose.

    Je ne perds pas plus de temps, compose le numéro après m'être assise et porte le téléphone dans le creux de mon oreille. J'attends quelques secondes. Quelques secondes avant qu'il ne décroche.

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant