𝚇𝚇𝚇𝚅𝙸𝙸. 𝙵𝚘𝚛𝚎̂𝚝

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CHAPITRE 37

Je suis réveillée en sursaut, ma couverture finit au sol, mes oreilles sont agressées de cris, la lumière est allumée et attaque mes yeux.

Qu'est-ce qui se passe putain ?

J'ouvre enfin un œil forcé de le faire. Le chef Luke se trouve devant nos lits, jetant toutes les couvertures au sol, criant sur les agents et leur crachant presque dessus.

— Ça va pas ?! Il est 1 heure du matin ?!

1 heure du matin ?! Quoi ?

Je tourne la tête vers l'horloge commune du dortoir et aperçois que Isaac (qui venait de parler) n'avait pas raconté de sottise. J'ai à peine fermé les yeux !

Aujourd'hui -enfin plutôt hier-, les chefs nous ont usé. Ils ont pompé toutes nos forces les plus cachés de nos corps. Après ça, nous sommes tous tombés K.O de fatigue. Je n'ai même pas pu aller m'entraîner avec Mickaël. La fatigue était trop importante.

Ma tête vibre quand le chef nous crie de nous préparer et de le rejoindre dans cinq minutes dans le réfectoire. Tandis que les autres se mettent déjà en mouvement, je reste sur le cul. Je prends quelques secondes à comprendre ce qu'il se passe avant de décider de me lever de mon lit. Il a l'air déjà énervé, je ne voudrais pas l'énerver davantage en arrivant en retard.

Je ramasse la couverture du sol et la balance sur mon lit. L'esprit encore ailleurs, je manque de tomber plusieurs fois sur le chemin de la salle de bain. La journée commence bien.

— Encore une journée dans la forêt ? pleurais-je déjà.

Je m'assois en face de Stan qui n'est lui aussi pas très motivé à l'idée d'y aller. Je viens d'arriver dans le réfectoire. Il y a un bruit monstre. La deuxième unité est aussi présente pour l'occasion. C'est la deuxième fois en moins de deux semaines que nous faisons entraînement avec eux et cette fois, nous allons en forêt. La semaine d'entraînement est dans une semaine, j'ose alors espérer qu'il s'agit de notre dernier séjour.

— On part quand, demandais-je en regardant autour de moi.

— Personne ne sait.

Super utile Stan.

Mon ventre grogne soudain. Il est l'heure de manger, je crois.

Je me lève de ma chaise laissant Stan dormir sur la table et pars en direction du cellier. J'ai envie de chocolat. En entrant, j'examine chaque petit centimètre de l'armoire et m'interroge sur ce qui pourrait ou non rentrer dans mon ventre. Rien n'est très convaincant. C'est très décevant même. Mais pas très étonnant. Je n'aime pas grand chose après tout. Je finis par quitter le cellier et prends des tartines dans la cuisine. Du beurre et du chocolat dessus. Ce n'est pas si mauvais.

Le temps de finir ces deux tartines, le temps est venu pour vous de partir. Les chefs des deux unités arrivent en trombe dans le réfectoire et nous demandent de les rejoindre dans quinze minutes devant le château. Tandis que les autres accourent vers leur dortoir respectif, je retourne tout droit vers le cellier. Hors de question que je meurs une nouvelle fois de faim au milieu de la nature et d'insectes.

Sac sur le dos et  les mains dans les poches, nous randonnons dans cette gigantesque forêt qui commence à m'être familière. La dernière fois que nous étions venus ici, était il y a un mois. Il faut croire que la S.I.C.E aime être très ponctuelle. La dernière fois que nous étions venus ici, la moitié des agents avaient finis à l'infirmerie à cause de nos hématomes. La dernière fois que je suis venue ici, j'avais frappé Agathe. La dernière fois que je suis venue ici, j'avais tenté d'embrasser Mickaël. La dernière fois que j'étais venue ici, je m'étais fait rejeter par Mickaël. Mais, la dernière fois que j'étais avec Mickaël, j'étais dans son lit, dans sa voiture, avec lui.

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant