𝚇. 𝙹𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚜 𝚎𝚜𝚙𝚒𝚘𝚗𝚗𝚎 𝚙𝚊𝚜 𝚖𝚒𝚕𝚒𝚝𝚊𝚒𝚛𝚎

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(petit NDA : le chap 9 n'est pas encore écrit et ne sera donc pas posté c'est pour ça que je vous poste le 10 avant. ça ne changera rien à votre lecture juste ayez en tête que beaucoup de jours sont passés entre le dernier chapitre et celui ci-dessous ! Bonne lecture ;) )

CHAPITRE 10

1 semaine plus tard,

Rien, je ne vois rien. Je ne vois rien que je ne connaisse. Je ne vois rien avec lequel je puisse me situer, me repérer. De la terre, il y en a partout autour de moi, sous mes pieds, dans mes poings, entre mes doigts, sur la colline verdoyante au loin. Derrière moi.

Je marche encore et encore, la terre chatouillant mes orteils. Je trace tout droit. Marchant à mon aise, un pied derrière l'autre sans prendre la peine de trébucher.

C'est calme. Très calme. Agréablement calme.

Tout à coup, la terre s'arrête de toucher mes pieds, elle n'est plus là. Devant moi se présente une falaise. Une grande et haute falaise. Qui monte de plus en plus, tandis que je m'approche d'elle. Je me dois de tendre la tête pour voir le pique du haut. Le sol attire mon attention. Je descends ma nuque pour observer le sol qui n'est plus. La terre brunâtre de tout à l'heure laisse place à un énorme vide sans fin. Je devrais m'arrêter de marcher, arrêter d'aller dans cette direction, mais mes pieds ne vont pas dans le sens que la raison en dit. Je me stoppe, mon pied gauche se lève tout seul et se place devant ce néant.

Je dois m'arrêter, me soufflé-je intérieurement.

Mon cœur rate un battement, puis deux, puis trois pendant que je bascule vers l'avant et me laisse tomber. Ma bouche est fermée, aucun son ne sort, malgré moi. Malgré mon envie de le faire. Mon souffle est bloqué comme mes cordes vocales qui s'agitent malgré moi. Autour de moi tout est noir pendant que je continue de tomber vers le fond de ce trou. L'adrénaline est trop forte, beaucoup trop forte. Elle me frappe au visage, encore et encore jusqu'à ce que... je me relève la tête la première. Essoufflée jusqu'au fond.

Ce n'était qu'un rêve.

Bien sûr que ce n'était qu'un rêve Lane. Je pose ma main sur mon cœur tandis qu'il bat comme s'il en dépendait. J'essaie de reprendre une respiration adéquate alternant entre inspirer et expirer. Mon coeur bat vite, beaucoup trop vite.

Ce genre de situation m'arrive souvent. L'idée de tomber dans le vide et d'ensuite me réveiller en sursaut m'arrive fréquemment. Je ne sais pas vraiment ce que ça signifie, mais c'est franchement désagréable.

Je retire mes paumes de mes paupières et essaye de déchiffrer les chiffres rouges lumineux au-dessus de la porte d'entrée. Il doit être 01 : 57 du matin. Je souffle m'insultant intérieurement. Je dormais si bien, il a fallu que je me réveille. Depuis plus d'une semaine, des bruits de travaux se font entendre et à cause des murs fins du dortoir, on entend tout malheureusement. Encore maintenant à cette heure tardive, j'entends ce bruit de marteau piqueur. Ne dorment-ils jamais ?

Je grogne dans mon oreiller en entendant ce son martelant passer mes oreilles. Je m'appuie sur mes avants-bras pour prendre la bouteille d'eau sur ma table de chevet et en prendre quelques gorgées afin de faire passer la sécheresse de ma gorge. J'arrête de boire lorsque j'entends des pets dans la pièce.

Le dégoût prend vite place dans mon ventre et m'empêche de boire plus que je voudrais. Ça va faire maintenant plus ou moins trois semaines que la première saison a commencé, que je partage ma vie avec ces personnes qui me sont encore inconnues quand on y pense et malgré tout ça, je ne suis pas encore habituée à eux, leur manière et habitudes. Encore quelques jours, le premier mois sera passé.

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant