𝚇𝚇𝚅. 𝙽𝚞𝚒𝚝 𝚜𝚘𝚞𝚜 𝚕𝚊 𝚕𝚞𝚗𝚎 𝚎𝚝 𝚕𝚎 𝚌𝚒𝚎𝚕 𝚎́𝚝𝚘𝚒𝚕𝚎́

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Les larmes coulaient sans que je ne puisse m'empêcher.

Mes joues en sont baignées.

Comme les vitres d'une fenêtre quand il pleut.

Certaines coulent plus vites que d'autres. Certaines sont plus grosses que d'autres.

Certaines larmes finissent directement sur le sol, d'autres sur mes vêtements, d'autres traversent mes lèvres et leur goût salé entre en contact avec mes papilles.

J'ai oublié.

Je l'ai oubliée.

Mes pleurs reprennent des plus belles.

J'ai l'impression que mon cœur se prend un énorme coup de couteau à chaque respiration que je fais et on replonge le couteau encore et encore jusqu'à le faire saigner.

Pourquoi est-ce que je dois souffrir autant ?

Quand est-ce que mon cœur s'arrêta de souffrir autant ?

J'ai oublié.

Je l'ai oubliée.

Je plonge mon regard larmoyant dans la luminosité de la lune. Elle est presque pleine. J'essaie de calmer ma respiration, de la réguler, mais je hoquète à chaque début de respiration.

Je porte mes doigts tremblants à mes yeux et essuie les larmes qui y coulent. Mes paupières me brûlent aussitôt après leur passage. Mes dents s'attaquent à ma lèvre basse déjà bien déchirée.

Comme mon coeur en ce moment, pensé-je.

Ma lèvre saigne j'en ai conscience et pourtant je m'en moque, je laisse mon sang couler, comme mes larmes.

J'ai oublié.

Je l'ai oubliée.

Comment j'ai pu faire ça ?

En y pensant, mon cœur se serre une nouvelle fois et m'arrache un gémissement de douleur. Je pose ma main tremblante dessus, mais elle est bloquée par mon sein.

Comment j'ai pu oublier ?

Comment j'ai pu l'oublier ? Putain.

J'étais tellement préoccupée par mes problèmes que j'avais oublié la réalité des choses, ce que j'étais avant que je vienne à la S.I.C.E, avant que je ne me mette à voler. J'ai été égoïste. Je l'ai laissé tomber. Putain. L'année dernière, j'étais seule j'avais fini par m'endormir en fixant le ciel étoilé. J'avais le cœur détruit, mais aucune larme n'avait coulé. Je souriais en fixant ce ciel étoilé.

Aujourd'hui, je pleure.

J'ai oublié.

Je l'ai oubliée.

Mais, ce n'est pas de ma faute pas vrai ? J'étais occupée avec la S.I.C.E, mes entraînements, avec ces fils de pute et cette histoire de bague. Et puis, j'étais tellement fatiguée que je ne savais pas quel jour on était. On a le don d'oublier les jours ici. Donc, ce n'est pas de ma faute pas vrai ?

Si.

J'aurai dû prendre conscience que la date arrivait à grand pas depuis le jour où la deuxième saison à commencé. 1 semaine. 7 jours. C'était le temps qui séparait les deux dates. J'aurai dû la garder en tête comme je l'ai toujours fait. Oui, mais cette date est ancrée dans ma tête et dans mon cœur chaque année et ça depuis quelque temps. Et le fait qu'elle se passe ce jour-là aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Surtout que j'ai entendu du bruit ce jour-là dans la rue. J'ai entendu des cris, de la musique. Ca aurait dû me mettre la puce à l'oreille, putain.

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑣𝑒 𝑡ℎ𝑜𝑟𝑛𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant