Je pleurais assise contre la porte. Mon père était parti avec Robsco, je l'avais entendu démarrer sa voiture. Il m'avait fait trop de peine, le voir comme ça complètement bourré, si triste, ça me tuait. Je me sentais coupable parce que c'était de ma faute, parce que je ne pouvais plus rester avec lui mais j'étais vraiment sure de mon choix, j'étais sure que c'était le bon. Jamais de ma vie je n'avais été aussi sure de moi, pour moi c'était clair et net, oui je l'aimais, oui j'étais prête à tout pour lui mais il fallait absolument que je m'éloigne de lui même s'il me faisait de la peine.
J'ai passé toute la nuit à pleurer, je n'ai même pas dormi tellement. Le lendemain, au travail je peux vous dire que je n'assumais pas, limite je m'endormais à la caisse. En sortant du travail, je suis allée voir Medhi, j'en avais besoin. Il était tard, vers 19h30, j'avais de la chance parce qu'il n'y avait personne. Je lui ai tenu compagnie puis je suis rentrée chez moi. J'ai rattrapé mes prières de la journée, j'avoue que j'avais la flemme mais maintenant que je l'avais reprise, il était hors de question que je l'arrête, la religion ce n'est pas un jeu. Et puis, je me sentais beaucoup mieux après l'avoir faite, comme apaisée.
Le soir, mon père est rentré, j'avais fais à manger pour lui, on s'est installé, il me regardait bizarrement. Je savais qu'il allait me dire quelque chose par rapport à ce qu'il c'était passé la veille alors j'appréhendais un peu ce moment. Après avoir fait la vaisselle, je lui ai apporté un café au salon puis je me suis assise à côté de lui.
- Benti, il faut qu'on parle toi et moi.
Je ne dis rien et le laissa parler.
- Ecoute ma fille, je sais que tu n'as pas vraiment envie de parler de ta vie avec ton vieux père mais il faut qu'on parle. J'ai parlé avec Robsco hier et il va mal, il n'est pas bien, il t'aime vraiment benti. Et je vois que t'es malheureuse sans lui.
Je baissa la tête, j'avais grave honte de parler de ça avec mon père.
- Papa s'il te plaît, je sais ce que je fais. Robsco et moi c'est impossible, on est trop différent et c'est juste impossible, s'il te plaît je n'ai pas envie de parler de ça.
Il soupira.
- D'accord benti, c'est toi qui vois.
On a plus parlé de la soirée, je suis partis dans ma chambre et je suis restée au phone avec Samir comme à l'ancienne.
Le lendemain c'était dimanche, trop bien j'ai fais une grasse matinée, je me suis levée à treize heures, j'étais au top. Je suis partie me laver, je suis resté en djellaba, de toute façon je ne comptais pas sortir aujourd'hui. J'ai rattrapé ma prière et je suis partie au salon. Il y avait mon père assit sur le canapé, il parlait avec quelqu'un au téléphone, je n'ai pas calculé et je suis partie manger. Puis j'ai rejoins mon père au salon, je lui ai fais un bisou sur la joue, je l'aime trop mon père.
- Benti, je sais que c'est tard mais on a des invités ce soir, tu peux préparer à manger s'il te plaît.
J'étais dégoutée, moi qui comptait ne rien faire de ma journée à part regarder des séries et Tellement Vrai sur NRJ12 (mdr je dis ça parce que je regardais tout à l'heure), ben c'était mort mais j'avoue que ça m'intriguait des invités un dimanche soir c'est bizarre. Ce n'est pas le genre de mon père, il n'aime pas inviter les gens d'habitude.
- C'est qui papa ? Lui demandais-je.
- Tu verras ce soir ma fille.
Il m'a fait un petit sourire, oulah ça annonçait rien de bon. Bref, je me suis mise à la préparation, mon père a rangé un peu la maison, bon ce n'était pas crade mais on ne sait jamais. Je ne suis pas une grande cuisinière mais avec des recettes, tout le monde sait cuisiner. Je ne savais pas quoi faire alors je me suis dis que j'allais faire en entrée des bricks, pour le plat chaud de la chorba et un tajine tunisien. Je suis algérienne mais bon je kiffe trop ça et puis la maman de Samir m'avait apprit à en faire vu qu'elle est tunisienne. En dessert j'ai fais un truc rien à voir mdrr, un fondant au chocolat, je ne sais pas faire les gâteaux arabes, c'est trop long en plus. J'ai passé ma journée à cuisiner, je m'y suis mise à 13h30 et j'ai fini à 19h pour vous dire à quel point, ça m'avait saoulé. Après avoir cuisiné, je suis partie me laver et m'habiller avec un chemisier et un jean, la flemme de me mettre en robe, je m'en foutais un peu en faite. J'ai mis des talons hauts parce qu'on ne sait jamais si ce sont des futurs investisseurs pour l'entreprise de mon père ou je ne sais quoi. Je me suis maquillée et voilà. Je me sentais fraîche, non ça va je passais bien mieux qu'avec ma djellaba et ma tête pas maquillée avec ma gouffa mdr. J'ai mis la table et je l'ai décoré dans un thème oriental.
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Amaria et Robsco : Kidnappée par un chef de gang
Roman d'amourHello, Je vous publie une chronique que j'ai lu il y a une dizaine d'années sur Facebook. J'avais vraiment kiffer la lire et comme elle a était supprimé de Facebook par son auteur originel, je la publie pour celles et ceux qui souhaites replonger d...