Tome 1, Chapitre 62

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Je raccrocha le téléphone, j'étais choquée, j'étais en colère contre son connard d'ex qui avait profité de sa faiblesse et de son amour pour lui. Si cela arrivait aux oreilles de ses frères, il était mort et enterré, dégoutée pour lui. J'avais peur qu'il fasse une connerie, il en était capable.

Le lendemain, je partis voir mon père et lui expliqua qu'il fallait que j'aille vivre à Paris pour mes études car il y a de meilleures fac là-bas. Un vieux mensonge mais je n'avais pas le choix. Mon père avait l'air déçu, je lui dis que j'avais besoin de m'éloigner à cause de Rayan, il comprit et appela ma tante pour lui expliquer, elle était d'accord. Je partis faire les formalités à la fac pour qu'il transfère mon dossier dans une fac de droits sur Paris. J'avais de bonnes notes donc ça ne posait pas de problèmes.

Samir était très, très en colère que je partes, on s'était embrouillés mais je m'en fichais un peu, pour mon cousin je suis prête à tout.

Le jour de mon départ, mon père m'emmena à la gare, j'avais dis au revoir à Melissa la veille. Je n'avais même pas dit à Medhi que je partais, il y avait que Shanika qui était au courant, elle était déçue mais elle comprenait. Personne ne savait la vraie raison de mon départ, j'avais eu ma tante au téléphone, mon cousin plongeait de plus en plus dans la déprime. Il ne mangeait presque pas, cela l'inquiétait donc elle était heureuse que je viennes.

Dans le train, j'écoutais de la musique. Tout ce que j'avais vécu à cause de Robsco, depuis qu'il m'avait kidnappé, tout cela était le destin, le mektoub même si j'avais eu beaucoup de moments difficiles, j'étais heureuse de ma vie dans l'ensemble. J'avais des gens sur lesquels je pouvais compter, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Il fallait que je fasses des efforts pour Allah car il avait toujours su être là pour moi, la religion il y a que ça de vrai wallah. Je pensais à Robsco aussi, je l'aimais tellement, je regardais une photo de lui que j'avais gardé, il souriait dessus il était trop beau. Je voulais vraiment faire ma vie avec lui, porter ses enfants, c'était lui et aucun autre mais je me demandais si un jour on allait finir ensemble. Enfin bref, perdue dans mes pensées en mangeant des milkas Oreo mdr, le trajet se passa rapidement. Je n'avais pas prévenu Ahmed de mon départ mais pour moi tout était définitivement terminé entre nous, il avait même quitté Marseille, c'était un peu triste mais je ne l'aimais pas donc pourquoi me forcer ?

Gare de Lyon, Paris me voilà, j'étais trop heureuse en vrai d'être dans la capitale même si j'allais me retrouver dans une cité, ça allait me changer du quotidien enfin. Personne pour venir me chercher, pas grave je ferais le trajet en transport. Je partis faire un pass Navigo pour le métro et tout comme j'allais rester pas mal de temps ici. Je pris les transports en direction du 93. C'était la galère les transports avec ma grosse valise mais je n'avais pas le choix. Mon cousin Fouad m'attendait à la sortie du métro, toujours aussi bogoss avec ses yeux bleus. Il avait une super belle voiture, quand il m'a vu il m'a fait un grand sourire. Il s'est approché de moi, a prit ma valise et l'a mise dans le coffre puis il m'a fait un câlin.

- Wesh cousine, bien ?

- Hamdouleh et toi ?

- Tranquille, tu viens vivre chez nous zerma ?

- Et ouais, lui dis-je avec un petit sourire. Tu vas devoir me supporter hmal.

- Moi je suis un hmal, répète.

Il a prit mon bras et l'a mit derrière mon dos, il m'a défoncé le bras mdrr mais c'était marrant.

- Lâche moi Fouad putain.

- D'abord dit Fouad le bogoss de Paname, big boss personne peux le teste.

- Je ne dis pas ça, je n'aime pas mentir, lui dis-je.

Amaria et Robsco : Kidnappée par un chef de gangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant