Tome 1, Chapitre 65

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Je ne parlais plus à personne, j'allais juste en cours et je rentrais chez moi. Pendant plus de trois semaines je n'ai pas eu de nouvelles de lui jusqu'au jour ou je reçus un appel de sa part et décrocha tout de suite. Il vint me chercher en voiture et nous roulâmes pendant un bon bout de temps, nous étions sortis du 93. Il s'arrêta dans un quartier délabré comme il en existe plein en France. Il m'aida à descendre de la voiture.

- C'est là que j'ai grandi, me dit-il.

- Où sommes nous ? Lui demandais-je.

- Quelque part dans le 92.

- Ah

- J'ai toujours détesté vivre ici, bien sûr j'avais des potes, j'allais au foot avec etc.. mais dans le fond je détestais vivre ici. Les trafics, les descentes, la police qui nous toisait et nous méprisait, tout ça ça a forgé une haine en moi et depuis tout petit je me suis toujours battu pour sortir d'ici.

- Hamdouleh tu t'es es sorti, lui dis-je.

Il sourit.

- Mon frère par contre il a toujours aimé vivre ici, d'ailleurs il s'y est installé après s'être marié.

Je ne savais pas quoi répondre, je ne comprenais pas pourquoi il m'avait emmené là.

- Je ne comprends pas Karim.

- Remonte dans la voiture.

Je remonta donc mais je ne comprenais rien, il commençait à me faire peur. Il s'arrêta devant une boulangerie, acheta des gâteaux et redémarra. Il se gara ensuite devant une grande et belle maison puis il se tourna vers moi.

- Amaria, je suis désolé de ne pas t'avoir rappelé mais j'avais besoin de réfléchir à tout ça tu comprends ? C'était trop d'un coup.

J'acquiesça.

- Ce n'est pas grave Karim, lui dis-je. Mais je ne comprends toujours pas

Il mit un doigt sur ma bouche.

- Laisse moi finir s'il te plaît. Depuis le premier jour où je t'ai vu tu m'as tout de suite plu. T'es belle, t'es une fille bien et j'ai eu le temps de réfléchir, tu n'aimes plus ce type n'est-ce pas ?

- Qui ?

- Ton Robsco là ! Me dit-il d'un ton plein de mépris.

- Non je c'est fini je te le promets c'est du passé.

Je n'étais même pas convaincu par ce que je disais. Je ne pouvais pas l'oublier mais il est vrai qu'entre lui et moi c'était terminé.

Il sourit.

- Très bien alors oublions tout ça, t'as vie teh les films hollywoodiens et tout.

J'eus un petit sourire.

- T'es bête.

- Ce soir je te présentes à ma mère.

Je resta figée un moment, j'espérais vraiment qu'il se moque de moi, je n'étais même pas habillée pour la circonstance. Je ne m'y attendais pas en plus ça ne faisait que quelques mois qu'on était ensemble, ça allait trop vite.

- Mais Karim, regarde comment je suis habillée en plus je ne lui ai pas acheté de cadeau et

Il me coupa.

- C'est qu'un détail ça.

J'étais paniquée, il m'aida à sortir de la voiture. Il rit quand il vit ma tête.

- Mdr panique pas, mes parents sont tranquilles, ma belle soeur par contre elle est un peu chiante j'avoue.

J'ouvris la bouche en grand.

Amaria et Robsco : Kidnappée par un chef de gangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant