Tome 1, Chapitre 48

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Je roulais vite sur la route, j'étais stressée et j'étais en train de regretter mon geste. Je savais au fond de moi que j'allais me faire choper et fracasser par Robsco mais bon c'était trop tard, on était déjà sur la route et on est sorti de sa cité.

- Elle est où la descente ? Lui demandais-je. Dans quel quartier ?

- Ben euh en faite, je n'en ai aucune idée.

- T'es sérieux ? On fait comment maintenant ?

Putain il est trop con lui aussi en plus j'avais du mal à voir à cause de mon oeil, du coup je conduisais bizarrement.

- Ben je ne sais pas mais vas-y on ne rentre pas maintenant. Je ne peux jamais sortir la nuit à cause de mes reufs.

C'est vrai que c'est le dernier de sa famille et comme il est gay ben il n'a pas le droit de sortir la nuit sinon il se fait démonter. Moi non plus je n'ai pas le droit de sortir la nuit mais ce n'est pas à cause de mon père, c'est à cause de Robsco. S'il sait que je suis dehors à cette heure là, il devait être 23 heures, je suis pire que morte.

- Mais t'es fou, vaut mieux qu'on rentre wallah. Si Ayman apprend que je suis sortie, je suis finie.

- Moi aussi, le pire c'est que moi mes reufs et Booba vont me défoncer. Lui aussi il ne veut pas que je sortes.

Je soupirais et croisa son regard, il me fit un petit sourire.

- Allez t'as raison, la vie est trop courte autant en profiter.

J'ai accéléré, histoire de m'éloigner le plus possible de sa cité.

- On vas où ?

- Il y a un magasin de bouffe pas très loin, j'ai faim.

J'ai conduis pendant au moins une demi-heure avant de trouver son magasin. Il y avait pleins de mecs devant, ils avaient l'air bourrés. Je n'avais pas envie de descendre mais Elias a insisté par contre ce tahane il est resté dans la voiture et il s'est enfermé, il avait trop peur zerma.

Je me suis dirigée vers le magasin, c'était une petite épicerie, tout les mecs me regardaient comme si que j'étais une marchandise, j'étais mal à l'aise.

Je suis rentrée dans le magasin, j'ai pris de la bouffe, du coca, des chewing-gums et j'ai même acheté un couteau on ne sait jamais. Je suis partie payé, le vendeur me regardait bizarrement. Il devait sûrement se demander ce qu'une fille faisait ici à cette heure au mois de mars.

- Tu sais oukhty je te ne te connais pas mais tu n'as pas l'air d'être une kehba. Tu ne devrais pas sortir à cette heure-ci wallah, il y a que des quartiers et les mecs sont souvent défoncés, une fille bien ça reste à la maison surtout la nuit.

Sérieux ça m'avait touché qu'il s'inquiète pour moi en plus il avait raison. En hiver, une fille n'a rien à faire seule dehors enfin un être-humain n'a rien à faire dehors la nuit en hiver mais une meuf encore moins.

Je lui souris.

- Merci frère t'as raison, en plus si mes cousins savent que je suis dehors, je suis morte.

- Mdrr je les comprends, si je trouves ma zine dehors à cette heure ci, je l'envoie à la morgue, ma meuf encore pire.

Je soupirais, je le remercias et sortis. Je récitais des sourates dans ma têtepour qu'il ne m'arrive rien et hamdouleh il ne m'est rien arrivé. Je suis montée dans la voiture et j'ai passé la bouffe à Elias.

- Putain t'es vraiment un peureux toi, imagine que je me serais fais violer, toi t'es un mec, ils ne t'auraient rien fait.

Il soupira et ne dit rien, il m'avait foutu le seum. Je sais que c'est un PD mais ce n'est pas une raison pour ce comporter comme tel à chaque fois.

Amaria et Robsco : Kidnappée par un chef de gangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant