partie 32

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    J'avais une tête qui pesait des tonnes. À penser à tout ce que je lui ai fait, je ne peux que couler de larmes. Je n'ai pas oublié sa dernière phrase qu'il a dit avant de sortir du salon<< Surtout, n'osez pas mettre le nez dehors, tant que je ne reviens pas, et appelez moi si vous avez besoin de quelque chose>>

  Il était comme un fils de la famille. Ce qui me préoccupait beaucoup est que depuis ces deux années passées avec lui, je ne connais toujours pas ses vraies identités. Je n'ai jamais eu l'occasion de connaître chez lui. Après que nous n'étions plus ensemble, il avait changé de résidence et nous l'avons plusieurs fois suivi mais il nous a toujours vues et nous faisait perdre dans le quartier.

  Le soir il était revenu.

--Mère : Bonsoir Rayanne, tu es là ? Tu avais dit que c'est demain matin tu reviendras et non ce soir.

--Rayanne : Oui, j'avais dit ça, mais je ne peux pas attendre demain, c'est un peu loin, je dois me rassurer que vous allez bien. Je suis venu passer la nuit ici avec vous pour plus de sécurité.

    Après le dîner, nous avons passé un temps à causer de tout et de rien. Je devais prendre mon courage en main et lui parler comme avant mais je ne pouvais pas. Une cicatrice sur sa joue me rappelle encore les blessures que j'avais laissées sur lui dans ma colère.

--Alicia : Rayanne, vraiment tu es venu au delà de mes attentes. Tu sais, je n'ai jamais vu un homme avec aussi un bon cœur.

--Rayanne :: Peut-être que tu me connais mal aussi. Nous ne pouvons pas paraître bon aux yeux de tout le monde. J'ai aussi mes  défauts aux yeux de certaines personnes.

--Alicia : Maintenant dis moi, où est-ce que tu habites, tu sais depuis que je te connais il y a des années, même un jour je ne suis jamais venue chez toi.

--Rayanne : Connaître ma maison n'est pas aussi sérieux que ça, il faut juste connaître ma personne, c'est ce qui importe.

--Alicia : Mais, nous ne connaissons pas aussi tes parents, tu ne nous as jamais parlé d'eux aussi.

--Rayanne : Le moment de les connaître viendra sûrement. Prenez votre temps.

--Alicia : Alors, la dernière fois nous t'avons suivi tout en croyant que tu partais chez toi, mais ce n'était pas le cas, c'était dans une entreprise tu es rentré,tu y travailles ?

--Rayanne : Oui, et je suis le directeur de la société.

--Alicia : Donc tu es aussi diplômé que ça ?

--Rayanne : Je n'ai pas trop de diplômes mais je sais que j'ai un master II en marketing et management. Je l'ai depuis trois ans de cela.

--Alicia : Mais que fais-tu dans notre université ? Avec ce diplôme encore.

--Rayanne : C'est nous tous notre université tu sais. Je pense qu'à l'université, je ne fais plus la même filière dont je possède déjà son master. Je veux des diplômes de facultés différentes et j'en ai déjà trois.

--Alicia : Maintenant il est temps que tu me dises la vérité, je veux beaucoup savoir sur toi.

--Rayanne : C'est vrai, j'aime bien votre causerie mais j'ai sommeil, j'ai passé toute la journée à faire des courses. Tu n'as pas été gentille Alicia, depuis quatre heures je suis ici et tu ne m'as même pas montrer où je peux prendre mon bain, oubien veux-tu que je dorme comme ça ?

   Il essayait juste de taquiner Alicia. Le matin très tôt, avant son réveil, son petit déjeuner était déjà bien prêt. J'avais pris soin de le faire. Nous étions à table et maman lui disait ses mots de cœur.

--Mère : Rayanne, je ne sais pas comment te dire merci. Tu as beaucoup fait pour moi et Linda. Sans toi, je pouvais perdre ma fille. Je tenais aussi à te présenter nos excuses pour tout ce qui s'était passé entre toi et le défunt père de Linda ainsi que elle même. Elle n'est pas une gamine Linda, elle n'est pas aussi une adulte pleine pour contrôler certaines choses. Tout ce que je peux te demander, c'est de la pardonner. Je sais qu'elle ne peut plus faire partir de ta vie mais s'il te plaît pardonnes la. Je ne pouvais rien contre la volonté de son père, j'ai essayé de lui faire comprendre qu'il devait laisser Linda choisir qui elle voudrait comme amis mais,les femmes n'ont pas droit à la parole.

--Rayanne : Maman, je voudrais bien causer avec vous mais je suis désolé, je suis un peu en retard au service. Peut-être que je reviendrai le soir.

--Alicia : Rayanne, il n'y a pas de soucis, je te comprends, alors passes une excellente journée et prends soin de toi.

   Il se leva, nous donna tous des bises au front puis partit. Je sentais l'odeur de son parfum doux. Je voulais qu'il se tienne juste devant moi pour un bout de temps. Après son départ s'était un petit silence.

--Alicia : Maman, j'ai bien peur qu'il accepte. La manière dont il est parti me laisse croire que quelque chose ne va pas.

--Mère : Ne t'en fais pas Alicia, je connais ces genres de personnes, ils pardonnent vite, c'est sûrement parce qu'il est en retard qu'il est parti.

--Moi : Tu as raison maman.

    Deux jours après nous étions surprises de voir les deux agents de police arriver. Ils nous ont apporté leur rapport d'enquête sur Aminu. Chose qui révèle qu'il a plusieurs fois été pris la main dans le sac dans ces histoires de meurtres. Une fois au Ghana, au Togo, en Côte d'Ivoire. Cela fera sa quatrième fois s'il avait réussi. Je voyais maintenant pourquoi Aminu voulait m'emmener au Bénin après la mort de mon père, juste pour ma sécurité. Pour ce faire, il bénéficiera d'une prison ferme de huit ans avec tous ses complices.

    Tout semblait aller bien maintenant. Rayanne était revenu et nous lui avons fait le point. Il nous a donné l'adresse de sa maison puis repartir. La même soirée, nous lui avons rendu visite chez lui. Le directeur général de l'entreprise bien connue dans la sous région. Nous.............

La fille du ministreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant