La fille du ministre

partie 41

         --Alicia : C'est mon père qui me l'a offerte.

--Moi : Ton père ? Attends, Alicia, tu me caches la vérité oubien c'est quoi ??

--Alicia : Linda, depuis quand je t'ai menti ? Je te dis la vérité.

--Moi : D'accord, tu m'avais dit qu'il était en exil depuis plus de dix ans, c'est ça ?

--Alicia : Oui, mais il est revenu il y a de cela une semaine.

--Moi : Une semaine ? Tu ne m'as jamais rien dit à propos de ton père.

--Alicia : Tu as raison, mais tu ne m'as jamais demandé aussi. Mon père fut le premier ministre du président assassiné il y a de cela quinze ans. Après l'assassinat du président, c'était l'assassinat de son premier ministre qui était le futur plan. Alors, un des collègues lui a demandé de quitter le pays. Mais en ces moments, les frontières étaient déjà fermées jusqu'à nouvel ordre. Il a voulu fuir avec toute la famille mais il serait pris s'il osait. Ma mère l'a conseillé de passer par les frontières terrestres, ainsi il a pu s'échapper. Il est arrivé au Ghana avant de continuer. Il est parti quand j'avais sept ans. Il était au Ghana,les autorités ont appris les informations qu'il y était. Ils ont essayé de le rejoindre là-bas mais il y avait des personnes de bonne volonté qui ont alerté mon père et du Ghana il s'est réfugié en Allemagne. Ma mère a dû casser son visage pour pouvoir continuer une vie paisible après plusieurs tentatives de lui ôter la vie. Elle est partie vivre avec ma grand mère. Là-bas, elle ne sortait pas régulièrement. C'est là-bas que j'ai commencé l'école, continuer mon école primaire. Après dix ans passés au village, elle est revenue ici pour la suite de mon parcours au lycée. Étant la fille unique, elle devait me protéger avec toutes ses énergies même si elle sacrifiera sa vie, elle devait me voir grandir et lui rendre heureuse. Elle m'a toujours dit qu'un jour mon père reviendra pour que je puisse vivre Heureuse comme les autres enfants.

--Moi : Donc c'est le régime de mon père qui a renversé celui de ton père ?

--Alicia : Effectivement Linda. Mais ne me parles plus de ça, et ne blâmes personne dans cette affaire, c'est la politique et ça demeurera comme ça. Nous ne devons pas prendre l'erreur de nos parents et nous blâmer pour quoique ce soit.

--Moi : Merci bien pour cette affirmation Alicia, tu es vraiment une sœur pour moi et je t'aime.

--Alicia : Je le sais Linda, et je t'aime aussi. Surtout je veux que tu oublies cette histoire de nos parents.

     J'aime bien cette fille parce qu'elle comprenait vite et au bon moment. Elle n'était pas comme d'autres filles qui avaient un objectif commun dont le profit de la belle vie.

   Nous avons fait des tours en ville avec sa voiture. Après avoir passé chez ma mère lui présenter la nouvelle voiture de Alicia, elle et Nouroudine, nous sommes parties chez elle. Son père était vraiment de retour. Il vivait paisiblement et sans craintes après que le régime de mon père soit renversé il y a de cela quelques semaines.

--Alicia : Bonsoir papa, comment a été ta journée ?

--Père : Alicia, je vais bien merci, qui es-ce ?

--Alicia : Papa c'est une amie, c'est la fille de l'ancien défunt ministre.

--Père : Défunt ministre ? Celui qui a été assassiné par des bandits il y un an de cela ?

--Alicia : Oui papa.

--Père : Ohhh,ma fille Linda, viens dans mes bras, j'ai toujours entendu parler de toi depuis où j'étais. Tu sais, ton père et moi étions de bons amis, mais c'est la politique qui nous a séparés. Après que notre régime soit renversé, ton père avait deux choix, accepter le poste ministériel ou mourir comme l'ancien président assassiné. Il ne voulait pas mourir et laissa sa famille, donc il ne pouvait qu'accepter. Mais il a toujours été mon ami. Quand j'étais au Ghana, le parti au pouvoir voulait toujours prendre ma vie mais c'est lui qui m'a alerté et m'a demandé de quitter le pays. Et voilà aujourd'hui sa fille qui avait huit ans quand je partais est devenue une grande fille.

   J'avais des larmes aux yeux quand il me parlait.

--Père : Cesses tes larmes ma fille, c'est du passé, et il ne l'avait pas fait volontairement. Et ma joie aujourd'hui est que nos enfants sont amies sans savoir que leurs parents aussi étaient de vrais amis. Sûrement si Alicia avait prononcé mon nom une fois devant ta mère, elle vous aurait dit depuis longtemps que vos parents étaient vraiment de très bons amis.

    Il venait de me faire un cours d'histoire que je ne pouvais jamais avoir. Depuis ce jour, notre lien d'amitié Alicia et moi prenait de grade. Maintenant que son père est là, je fais aussi des jours chez eux comme elle le faisait chez moi aussi. Tantôt nous sortons avec sa voiture, tantôt la mienne ou celle de Rayanne que nous partons prendre chez lui.

  Je comprenais maintenant pourquoi Sali me disait une fois que ce n'est pas seulement la fortune qui fait notre bonheur, mais que le bonheur se vivait en se suffisant de ce que nous possédons. 

   Deux semaines après nous étions chez Alicia au salon quand Rayanne m'a appelé au téléphone pour dire qu'il viendra nous prendre demain pour une sortie. J'ai terminé l'appel en souriant.

--Alicia : Ehh, la vie, quelqu'un semble être contente ici.

--Moi : Contente ? ,oui.

--Alicia : Je pense que tu devrais lui dire.

--Moi : Lui dire que quoi ?

--Alicia : Lui dire que tu ressens de l'amour pour lui.

--Moi : Excuses moi !

--Alicia : Linda, mais tu es amoureuse de Rayanne je sais.

--Moi : D'accord Alicia, j'aime Rayanne c'est vrai, c'est normal parce que nous sommes des amis depuis , mais être amoureuse de lui c'est vraiment aller vite.

--Alicia : Oui mais souviens toi que nous sommes aussi des amies depuis longtemps, mais,...

--Moi : Non, Alicia, je ne veux même pas m'y mettre à penser mais comme tel est le cas je ne veux même pas écouter.

--Alicia : OK, bien.

--Moi : dis moi est-ce que c'est mauvais ??

--Alicia : Regardes, tu as des sentiments pour lui et c'est normal mais la bonne chose est que lui aussi il ressent la même chose pour toi et ça va marcher.

--Moi : Et s'il n'avait pas les mêmes sentiments que moi ?

--Alicia : Et bien, il y a un moyen pour le découvrir. Écoutes moi Linda, tu......................