Chapitre 6- Une glace pour tout réparer.

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J'ai mal, je ne sais pas par quel moyen je me suis retrouvé ici, sûr cette rambarde, les pieds dans le vide, mais une chose est sûr, j'ai mal. Je me suis mise debout, chancelant légèrement sûr le rebord, et j'ai regardé l'horizon, les larmes aux yeux.

Regarde maman, ce que je suis prêt à faire pour toi.

La nuit était tombée, j'étais seul, les larmes dévalaient mes joues alors que je savais qu'au moindre mouvement, je pouvais mourir. Mon pied se balançait de l'avant à l'arrière, je rigole légèrement, me moquant de moi-même. Et alors que mes yeux rencontrèrent le ciel étoilé, je sentis mon corps tomber.

Quelques heures plutôt...

Je suis assise sûr un banc, seule, en train de manger mon repas du midi. Je voyais le groupe de Mahé au loin, assis sur la pelouse en train de manger et rire. Je n'avais pas reparlé à Mahé depuis ce qu'il m'avait dit en classe, je n'arrivais tout simplement pas à me sortir notre discussion de la tête. Je le voyais parfois en classe me lâcher des petits coups d'œil qu'il pensait sûrement discret, et évidemment, je le faisais aussi, ce qui avait mené à nos yeux à se rencontrer plusieurs fois, et à chaque fois, on finissait par détourner le regard, gêné de la situation.

Je les regarde au loin, Mahé rit et chaque fois que cela se passe, ses yeux vont automatiquement dans ma direction, tandis que moi je regarde autre part. Je vis Zane se lever et dire quelque chose au garçon avant de s'avancer vers moi. Et alors que je me sentis paniqué, une présence s'assit à mes côtés. Je tourne la tête et découvre Ambre, sourire jusqu'aux oreilles, me regarder.

- Salut toi ! Se présente-t-elle, enjouée.

- Salut. Réponds-je, légèrement gêné.

- J'ai vu que tu mangeais seul, et vu que moi non plus je n'ai pas d'amies pour me tenir compagnie, je suis venu te voir.

- C'est parce que je te faisais de la peine que t'es venu manger avec moi ? Arquais-je un de mes sourcils.

- Si j'avais eu de la peine pour toi ma chérie, crois-moi que je serais venu accompagner pour déflorer ta conscience qui préfère rester seul plutôt que de faire de nouvelles rencontres.

Mes jambes se croisent alors que mes yeux se plissent.

- Je n'aime pas les gens. Rétorquais-je froidement.

- Et moi aussi, détestons les gens ensemble alors ! se réjouit-elle.

Je soupire, sachant que c'est définitivement impossible de la faire partir, je me mets à manger mon sandwich dans le silence le plus total. Enfin ça c'est ce que je croyais, avant que Zane n'arrive et se poste en face de nous, souriant de toutes ses dents.

- Tu me caches la vue, connard. Crache soudainement Ambre.

Je me tourne vers elle, les yeux écarquillés, alors qu'elle me sourit, sûrement fière d'elle.

- Tu ne vois rien en général, Ambre, alors je ne pense pas te cacher quelque chose de légitime à voir.

- Ouh ça c'est dur, Zane !

- Tu l'as mérité, je ne t'ai jamais autorisé à me traiter de connard alors que je ne te l'avais même pas demandé.

- Ah oui, désolée, j'avais oublié que Monsieur aimait se faire insulter au lit. rit-elle.

Je pouffe légèrement ce qui me vaut en retour un regard noir de Zane, je me ravisa à la suite.

- Arrête de déblatter des conneries, toi et moi savons qui est ce qui préfère se faire insulter au pieux. Dit-il tout en se rapprochant d'elle.

Les Âmes RougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant