Nous sommes enfin en vacances, et qui dit vacances en décembre, dit Noël. Nous n'en avons pas encore parlé tous ensemble, je suppose qu'ils vont tous partir voir leurs familles. Je resterai donc, pour ce Noël, seule, comme chaque année maintenant. Nous sommes le 24 décembre, ce matin, j'ai décidé de me lever tôt, j'avais prévu d'aller faire les magasins, et aussi leur acheter un cadeau à tous. Il y a à peine une semaine, nous avons décoré notre appartement. Quand je me rendis dans le salon, le beau sapin vert illuminait la pièce principale, orné de ses guirlandes et de ses boules, il était plus beau que jamais. Mais je fus rapidement confuse quand je découvris des tas de cadeaux emballés en dessous. Je m'approche donc de celui-ci me baisse, j'observe chacun des paquets.
- Tu dois attendre ce soir avant de les ouvrir.
Je me tourne soudainement, en sursautant, vers Kole qui était adossé au mur de la cuisine. Il y avait beaucoup trop de cadeaux pour une seule personne.
- Je ne comprends pas. Vous n'êtes pas censé aller rejoindre vos familles ?
- Personnellement je n'ai pas de famille. On a toujours fêté le 24 tous ensemble avec les garçons et Ambre, c'est le matin du 25 qu'ils partent tous rejoindre leurs familles.
- Je n'étais pas au courant.
- Tu n'as pas posé la question.
- Enfin bref, il se racle la gorge et s'approche de moi, on t'a tous acheté un cadeau. Je savais que tu comptais rester ici, donc, tu fêteras Noël avec nous.
Je vais fêter Noël ? Moi, je vais enfin partager ce moment que je rêvais de connaître, de ressentir et de vivre ? Je vais enfin connaître la sensation d'avoir une famille ? Ils m'ont acheté des cadeaux, ils ont tellement pris soin de moi que je leur en serais reconnaissante toute ma vie.
Il faut que j'aille au magasin immédiatement !
- Il faut que je te laisse, j'avais prévu de faire du shopping. Disais-je tout en me levant.
- Dis plutôt que tu vas aller acheter des cadeaux parce que tu ne t'attendais pas à ce qu'on le fête avec toi. Blague-t-il tout en buvant dans sa tasse qui venait d'être remplie de café.
- Ah ah ah. Il fallait aussi penser à me prévenir.
- Il fallait penser à demander.
Mon majeur part dans sa direction ce qui déclenche automatiquement un petit rire de sa part. Je m'en vais donc en direction du centre commercial, je ne sais pas vraiment quoi acheter, tout ça est une première pour moi. Mais je pense pouvoir me débrouiller, ça va faire 4 mois que je les connais, je pense que je dois également connaître leurs goûts, non ? Est-ce que je dois aussi acheter un cadeau pour leurs parents ?
Je ne sais pas vraiment comment cette fête se passe, avec ma mère, la seule chose que nous faisions lors de ces soirées était de pleurer chacune de notre côté après qu'elle se soit acharnée sur moi. Elle pleurait la perte de mon père, moi, je pleurais la souffrance qu'elle m'infligeait.
Je sors rapidement de ma voiture, et fonce dans les premiers magasins. Je savais un peu, ce que j'allais acheter à Ambre. Elle me parlait sans cesse d'une paire de bottes qu'elle aimait, et comme une grande fan de celle-ci, elle m'avait envoyé une photo d'eux en disant qu'ils étaient en rupture de stock. J'espérais sincèrement qu'ils ne l'étaient plus.
Quand j'arrivais dans le rayon, là où elle devait se trouver, je ne les voyais pas. Je commençais à ressentir une petite pointe au cœur, car je voulais vraiment lui faire un beau cadeau. Cette pointe s'est directement évaporé quand je remarque qu'une femme qui était en train d'essayer sur un pouf des chaussures, avait une boite des bottes que je voulais à ma droite. Je regarde la pointure, du 39, la pointure exacte des pieds d'Ambre.
VOUS LISEZ
Les Âmes Rouges
RomantizmEt si une simple lettre pouvait changer le cours de toute une vie ? Un simple paragraphe, une simple goutte d'encre sur un papier. Mahé Alvey, ce jeune homme tout droit sorti de sa cure de désintox va faire son grand retour dans son lycée. Autrefois...