Chapitre 7- Cette nuit-là.

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⚠ TW : Suicide. ⚠

Je ne sais pas par où commencer, cela fait des heures que je me trouve sûr ce banc en compagnie de Mahé. Nous avons parlé, il a ri et nous avons observé les enfants jouer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne dans le parc à part nous. Nous avons fini de manger nos glaces depuis un moment, et désormais nous regardons le soleil se coucher petit à petit.

- Tu sais j'ai toujours apprécié regarder le soleil se coucher. Dit-il d'une petite voix.

- Ah oui ? Pourquoi ça ?

- Quand le soleil se couche, la lune se réveille. Le soleil pour moi représente la joie, la vie et l'idéal tandis que la lune représente la douleur, le chagrin et la souffrance. Chaque personne est différente le jour et la nuit, certains attendent le lever de la lune pour pouvoir pleurer, car ils ne veulent que personne ne soit au courant et ensuite, une fois le soleil qui apparaît, il sourit comme si de rien était.

- Et durant l'éclipse ? Tu crois que les gens réagissent comment ?

- Ils se confient à la terre, à la vie qui leur a été donnée. Quand le soleil et la lune se rencontrent enfin, les gens qui pleurent auprès de la lune peuvent enfin se confier aux personnes solaires. Ils se confient, ils pleurent auprès d'eux et ils se sentent ensuite mieux.

- C'est beau, ce que tu dis.

Il se tourne vers moi et me sourit tendrement alors qu'il continue d'une petite voix :

- Tu es la lune, Billie.

Je fronce légèrement les sourcils.

- Tu attends la nuit pour pleurer, tu attends de te confier à la lune parce que personne n'est là pour toi, parce que personne ne t'a jamais aidé à aller mieux. Mais moi, j'ai remarqué que ça n'allait pas, que tu ne montrais plus aucune émotion parce que mentalement parlant tu n'y arrives plus.

Je savais que dans ses paroles, il avait raison mais c'est la première fois qu'on le remarque, et surtout qu'on me compare à la lune.

- C'est normal de pleurer, tu sais.

- Je sais mais le problème, c'est qu'il n'y a jamais eu personne pour m'aider, pour m'épauler. Me confiais-je.

- Je suis là maintenant, tu peux pleurer autant de fois que tu veux sûr mon épaule, je resterais auprès de toi.

Tout ça va beaucoup trop vite, bordel.

Pourquoi me sort-il tout ça, là maintenant ? Je n'avais aucune envie de pleurer auprès de lui, tout en sachant qu'il restait un inconnu pour moi. Nous avons commencé à parler au début de la rentrée, et même avec ça, nous n'avons pas beaucoup échangé. Pourquoi veut-il impérativement être mon ami ?

Je me lève rapidement, me tourne vers lui alors qu'il fronce les sourcils.

- Ramène-moi chez moi s'il te plait. Bafouillais-je.

- J'ai dit quelque chose de mal ? Se lève-t-il à ma suite.

- Je veux simplement que tu me ramènes.

Il finit par hocher la tête, nous nous mîmes à marcher dans le silence, aucun de nous deux ne voulait parler, malgré l'envie irrésistible que Mahé avait, il préférait rester dans le silence. Arrivé vers la voiture, nous montons dedans et le brun démarre instantanément. La radio est le seul bruit présent dans la voiture, mais Mahé prit soudainement la parole pour me demander où je vivais, je lui marque alors l'adresse sûre le GPS.

Les Âmes RougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant