Gardiens des cités perdues tome 10 : Elyseus (fanfiction)

Chapitre 8

L'air s'alourdit si brusquement que Sophie en eu le souffle coupé. Les gobelins. Le peuple qu'elle considère comme le plus puissant, mais aussi le plus stable et le moins affecté par les Invisibles. Néanmoins force était de constater que c'était la suite logique des choses. Pour affecter le plus des elfes il faudrait bien sûr que les gobelins « tombent » car ce sont eux qui assurent la sécurité des Conseillers et plus généralement celle de toutes les personnalités et lieux importants des cités perdues. Sans eux... Sophie ne voulait même pas y penser. Le peuple des elfes deviendrait plus vulnérable encore. Pourtant la Télépathe ne voyait pas comment les Invisibles pourraient affaiblir ce peuple : ils ne disposaient pas d'alliés chez les gobelins de ce qu'elle savait et les gobelins ne s'allieraient jamais avec les Invisibles après le meurtre de Brielle. La reine avait même acceptée d'envoyer des centaines de gardes dans les cités perdues, preuve de son soutien indéfectible. Grady se redressa :

- Et tu ne leur a rien demander d'autre ? Pas d'informations supplémentaires ?

- Un accord est un accord. Mais j'avoue que j'ai mal calculé mon coup.

- Nous avons bien vu ce qui s'est passé la dernière fois, quand nous avons essayé d'assister les nains, ajouta le père adoptif de Sophie à l'attention de M. Forkle, et ça n'a pas vraiment marché. 

- Oui, mais la situation était alors complétement différente puisque le roi Enki était un traitre. Cette fois ci nous avons l'opportunité d'empêcher le plan des Invisibles. La souveraine des gobelins est bien plus à l'écoute. J'irais moi-même solliciter Sandor pour qu'il nous accorde une audience avec elle. 

Sophie réfléchissait encore à tout cela, et soudain elle se souvint d'un détail : 

- Mais attendez, sans Vespéra et Gisela, alors Gethen est-il devenu le chef des Invisibles ?

- C'est fort possible, admit M. Forkle, ce qui signifierait alors qu'il y aurait d'autres membres, car ils ne peuvent pas être que trois... Trix, Ruy et Gethen ? Non ça me paraitrait étrange.

- En effet, marmonna Sophie, ce qui signifiait la présence d'autre membre.

- Bien, dis M. Forkle, je penses que nous avons fini ici. Nous débriefions de tout cela plus tard. M. Vacker cessez donc d'observer Elyseus ainsi.

La Télépathe regarda son Apparenté avec stupéfaction quand elle se rendit compte qu'elle l'avait presque oublié. Le jeune homme regarda l'assemblée gêné, avant de suivre M. Forkle, Grady et Ro vers la sortie du tunnel. M. Forkle se chargea de réassommer les deux avant d'entrainer Fitz et Sophie vers un trou et les racines les emmenèrent vers le haut, comme un ascenseur et ce sans gnomes. Au moment ou ils sortirent de terre, Sophie se tourna vers Fitz, tout en époussetant sa tunique :

- T'en penses quoi ? De tout ça, un peu. 

- Eh bien je... Oh foutu vent !! je ne comprends pas ce qui se passes en ce moment !!

Sophie allait acquiescer à cette remarque quand le vent se fit plus fort, plus urgent. Alors que M. Forkle leur cria quelque chose, la jeune fille sentit ses pieds se décoller du sol. Elle ne comprit même pas ce qu'il se passa. Elle se tourna vers Fitz qui accourait vers elle alors qu'elle s'élevait vers le ciel dans les hurlements stridents dignes d'un typhon. 

                                                                                  ***

Sophie avait fermé les yeux. Elle s'était bouché les oreilles, qui commençaient à saigner à cause des hurlements du vent. Pourtant elle n'était pas blessée à part ça. Elle n'avait pas peur. Elle voulait comprendre mais elle se doutait de ce qu'il se passait. Tout ce vent que nous sommes rentrés, ces bourrasques comme si on veillait sur nous, comme si on nous surveillait partout. Je me doutais que ce n'était pas naturel. Elle s'en voulut juste de pas y avoir pensé plus tôt. Aussi quand ses pieds retouchèrent le sol, elle se frotta les oreilles Elle était encore dans un cocon venteux sur une sorte de poutre instable. Elle ne voulait pas avancer au risque de tomber. Autour d'elle le vent était si fort qu'elle pouvait à peine ouvrir entièrement les paupières. Ses cheveux claquaient son visage, et ses oreilles sifflaient. La douleur était si intense qu'elle avait du mal à retenir les larmes qui coulaient le long de ses joues. Elle arrivait pourtant, entre deux claquements de dents, à entrouvrir les lèvres pour former un mot. Un nom.