Gardiens des cités perdues tome 10 : Elyseus (fanfiction)

N

Titre alternatif : la promenade du facteur. 

3 décennies après l'émergence de l'Atlantide. 

Il s'appelle Joe. Joe... J'ai oublié son nom de famille. Je croyais l'avoir noté mais apparemment non, je ne l'ai pas. Bon, et bien dans tous les cas ce n'est pas une donnée des plus importantes, n'est-ce-pas ? Ce n'est qu'un nom. Un nom parmi tant d'autres. Nous allons donc utiliser son prénom pour se souvenir de lui. Il s'appelle Joe, il habite et travaille à Los Angeles, en Californie. C'est une belle et grande ville, peuplée de gens très connus. Et d'autres gens un peu moins connues. 

Joe n'est pas connu. Pourquoi le serait-il ? Il n'est qu'un facteur. Un jeune facteur, de trente-trois ans. Il n'est pas bel homme, mais il n'est certainement pas laid. Après tout, la beauté est subjective. Cela dépend, dans son cas, de si vous aimez les blonds aux cheveux mi-longs et aux yeux bleus. Ce n'est pas un elfe. J'espère que vous l'aviez compris. 

Il fait donc sa tournée dans la ville, pour distribuer le courrier. Ce métier n'a pas disparu, même après l'arrivée des robots. La technologie à fortement ralenti depuis quelques années à vrai dire... Donc le métier de facteur existe encore. Et donc Joe travaille. Ce n'est pas son métier de rêve, mais ce n'est pas un métier qu'il déteste. Il aime marcher dans la ville, rencontrer des gens. 

Joe est donc sur son vélo, comme chaque matin, debout à 6 heure 30 précise. Autour de lui, le monde aussi marche. Après, tous les humains ont un rythme de travail précis, métro, boulot, dodo. Pour le facteur c'est différent. Vélo, boulot, dodo. Ou alors voiture... Mais bon, dans la cité des anges il y a peu de facteurs. Et là, Joe entame sa tournée du soir. C'est sa préférée, car il peut admirer les lumières de la ville, le ciel noir, les magasins qui ouvrent et qui ferment. Les gens qui se pressent dans les bars, les voitures qui abritent des travailleurs pressés de rentrer dîner. 

Il est donc sur son vélo, dans le centre de la ville, puis s'arrête comme chaque soir pour prendre un café, histoire de tenir la nuit. C'est la même routine depuis qu'il a pris son poste. Il paye le café et sort, son vélo à la main, pour marcher sur une quinzaine de mètres. Et comme chaque soir, il marque un petit arrêt devant un magasin de téléviseurs. C'est une enseigne vieille de cinquante ans dont les habitudes n'ont pour ainsi dire, pas changé de chaîne (excusez moi... Je suis fatiguée). Il se poste devant, pose son vélo contre une chaise et regarde la télévision. 

Tous les jours, 24 heures sur 24, ils mettent la chaîne des informations et les travailleurs regardent. Aujourd'hui, il a neigé, donc tous se serrent un peu plus devant le téléviseur. Joe est heureux de voir le retour de la poudreuse dans les rues. Depuis quelques années il neige réellement, et ce un peu partout dans le monde. Cela faisait depuis longtemps que Joe n'avait pas vu autant de neige, autant de machines pour enlever la neige et autant de sel. Pourtant c'était avec joie qu'il tentait l'aventure en vélo chaque soirs et chaque matins. 

Joe s'approche donc, son vélo soutenu par son avant bras droit, il sirote son café au lait. Le premier reportage se fait dans le désert. La présentatrice est assez jolie, elle s'appelle Samantha. Elle n'est pas américaine et commence donc son reportage sur place. La pauvre a du mal à parler à la caméra à cause de tout ce vent et de tout ce sable. Apparemment, les nains ont bien récupéré les terres du Sahara mais ça énerve de nombreux politiciens. Encore, et toujours les mêmes, c'est ce que Joe entend autour de lui. Les autres travailleurs pressés autour de la vitre sont des petits vieux, des retraités, un ouvrier, deux bouchers, un coiffeur et Joe. Le coiffeur tient le magasin d'en face, il est connu pour être très méfiant envers les ogres. Après la dernière escarmouche entre l'armée du roi Dimitar et les forces du Mexique, il y a de quoi l'être. C'était ce que le coiffeur avait dit à Joe. Le facteur ne l'avait pas vraiment écouté à vrai dire, et encore aujourd'hui il n'écoutait pas les gens autour de lui.