39. Épilogue

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C'était plus fort que lui, Dean ne pouvait tout simplement pas s'empêcher d'être heureux. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il conduisait la voiture de ses rêves, il se laissait porter par le vent d'été qui s'engouffrait à travers les vitres baissées et il écoutait à tue-tête sa musique favorite, tout cela en profitant de la compagnie de ses parents. Les discussions et les rires se superposaient au vieux rock qui jaillissait des haut-parleurs et Dean ne se souvenait pas avoir déjà entendu plus belle mélodie. Le moment était parfait. Il aurait tout donné pour qu'il ne prenne jamais fin, et à voir la route qui semblait s'étendre devant eux à l'infini, il parvenait presque à croire que son rêve était devenu réalité.

Les semaines qui avaient suivi son miraculeux retour à la vie avaient passé à une vitesse folle, si bien que la famille Romanoff-Barnes n'avait pas connu de moment de répit et n'avait par le fait même à peu près jamais eu la chance de se retrouver seule pour rattraper le temps perdu. D'abord, l'aide des Avengers avait été sollicitée par des gouvernements de partout à travers le monde pour maintenir la paix, contenir la panique grandissante et participer à la recherche de survivants ainsi qu'au nettoyage des villes les plus affectées par le raz-de-marée. Lorsque le calme et l'ordre étaient finalement revenus deux semaines plus tard, Tony avait organisé une conférence de presse pour annoncer l'intégration officielle d'un nouvel Avengers dans leurs rangs : Dean Romanoff-Barnes, à qui on octroya le surnom de Savior.

-Tu as enfin ton nom de super-héros, gamin, lui sourit le milliardaire une fois la rencontre terminée. Je le trouve plus représentatif que « Le Chasseur » qui, je le réitère, sonne vraiment comme un nom de super-vilain.

-Merci Tony, ça me touche vraiment. Je vais tout faire pour me montrer digne de ce nom.

-Tu l'as déjà fait. Et tu as également fait tabac dans cette conférence de presse, les journalistes t'ont adoré ! Attends-toi à voir ton visage partout dans les prochains jours, et ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'on crée des produits dérivés à ton effigie ! Bientôt, toutes les adolescentes auront une affiche de Savior accrochée au mur de leur chambre ! Et je ne te parle pas de la figurine ! D'ailleurs, il faudrait travailler sur ton costume. On ne voudrait pas que tu sois le seul Avengers à te promener en jeans et en chemise de flanelle lors de nos apparitions publiques, tu ferais mauvaise presse pour l'entièreté du groupe.

Dean avait levé les yeux au ciel, mais c'était davantage pour cacher à quel point l'attention que lui portait Tony l'émouvait. Qui aurait cru, après leur première rencontre pour le moins houleuse, qu'un jour Iron Man l'introduirait personnellement à la vie de super-héros et le glorifierait devant toute une foule de journalistes exaltés ?

Comme de fait, Tony et Peter lui avaient présenté un magnifique concept de costume à peine quelques jours plus tard. À partir de ce moment, ils avaient tenu à ce qu'il le porte dans leurs moindres missions pour lui permettre de se faire connaître du public et il s'était fait un plaisir d'exhiber son nouvel accoutrement qui restait juste assez simple à son goût. Dans le dos du costume avait été intégrée une courroie qui servait à accrocher sa nouvelle épée et son fourreau. Le noir dominait sur la plupart du costume, excepté sur le torse, qui était marqué par deux ailes d'anges immaculées qui ceignaient son buste et s'étendaient jusque dans son dos, formant une sorte de bouclier symbolique autour de lui.

-C'est parce que les anges veillent sur toi, mon vieux, avait déclaré Peter en pointant Castiel du menton, son nouvel ami angélique qui le suivait comme son ombre dans pratiquement tous ses déplacements et qui s'était non-officiellement taillé une place au sein des Avengers.

Sur le coup, Dean avait roulé les yeux à ce petit commentaire moqueur, mais c'était davantage pour dissimuler qu'en fait, il commençait réellement à apprécier la présence de l'ange, et ce même s'il se comportait bizarrement et n'avait aucune faculté sociale. La fidélité constante de Castiel le sécurisait et le valorisait, surtout depuis qu'ils avaient établi que rien ne l'obligeait à rester à ses côtés. Une relation plus égalitaire, plus chaleureuse et amicale s'implantait lentement mais sûrement entre eux, et Dean commençait vraiment à le considérer comme un complice, un confident. Surtout, une drôle de chimie semblait les unir, un lien indéfinissable que le jeune homme ne se rappelait pas avoir déjà connu avec qui que ce soit, mais qui lui réchauffait le cœur à mesure qu'il apprenait à connaître son nouveau compagnon. Il ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce sentiment, mais il savait que Castiel avait rapidement pris une place importante dans sa vie et dans son cœur et il ne demandait qu'à voir jusqu'où cette étrange relation les mènerait.

LE MUTANT ET LE MONSTREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant