27. Moyens de pression

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Peter essayait de toutes ses forces de ne pas en vouloir à Tony, mais plus les heures passaient sans qu'il ne reçoive le moindre signe de vie de sa part, plus il lui semblait ardu de ne pas prendre la disparition du milliardaire personnelle. Pourtant, Tony était parvenu à lui faire croire la veille qu'il tenait à lui comme un père de la même manière que Peter l'aimait comme un fils, alors comment expliquer son absence dans les aires communes de la base depuis le début de la journée ? Essayait-il de l'éviter ? Avait-il changé d'avis à son sujet ? Regrettait-il d'avoir découvert la vérité sur leur lien de sang ?

Bobby et Kitty avaient trouvé Peter ainsi, en train de ruminer ses doutes, ses insécurités et ses questionnements tout en jouant avec le contenu de son bol de céréales à peine entamé, et ils n'avaient pas eu besoin d'en savoir plus pour se décider à changer les idées de l'adolescent. Peter s'était laissé traîner jusqu'à une salle d'entraînement vide sans être le moindrement convaincu que ses deux nouveaux amis parviendraient à lui faire oublier ses problèmes, mais il dut rapidement avouer qu'il avait tort. Dès qu'ils eurent refermé la porte de la salle derrière eux et qu'ils eurent la certitude que personne ne viendrait les déranger avant encore un moment, Bobby se servit de ses facultés pour transformer l'endroit en une immense patinoire et pour créer en son centre une glissade glacée géante dont les plus grands parcs d'attraction du monde auraient été jaloux. Les trois adolescents se poussèrent sur la glace en riant, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Peter réalisa qu'il s'amusait réellement. Après tous ces jours de drames et de folie, il avait enfin l'impression qu'il pouvait à nouveau rire et s'amuser comme un gamin ordinaire.

Dean vint se joindre à eux alors que Peter se servait de ses toiles comme d'élastiques à bungees pour faire expérimenter aux deux autres mutants les sensations ressenties lorsqu'on tombe en chute libre. Le jeune Romanoff-Barnes avait semblé prendre plaisir à ce qui se passait dans la salle d'entraînement puisqu'il décida de rester avec eux, et ce même si Peter se doutait bien que ses facultés et ses connaissances devaient être encore sollicitées dans l'aile pénitentiaire. L'ancien agent d'HYDRA se prit au jeu lorsque Bobby et Peter se donnèrent le défi d'attraper Kitty, qui se servait de ses capacités pour les semer en passant à travers les murs et les objets. Après près d'une heure de poursuite infructueuse, les trois garçons abandonnèrent la partie et Kitty remporta la victoire haut la main.

Finalement, tous les quatre s'étendirent sur la glace et fixèrent le plafond tout en discutant de tout et de rien, exactement comme Peter avait l'habitude de faire avec Ned et MJ. Le garçon réalisa que la journée avait passé à une vitesse foudroyante et qu'il avait à peine eu le temps de penser à Tony. Ses amis et lui planifiaient d'aller voler une tente dans le matériel militaire mis à disposition des Avengers pour ainsi pouvoir rester ensemble toute la nuit lorsque toutes les lumières de la salle se fermèrent d'un seul coup et qu'une alarme stridente commença à résonner depuis les quatre coins de la pièce. Les lumières d'urgence s'ouvrirent à peine quelques secondes plus tard et teintèrent d'un rouge sang les visages des quatre jeunes mutants paniqués.

-Qu'est-ce qui se passe ? s'enquit Kitty d'une voix chevrotante.

-FRIDAY, tu peux bien nous dire pourquoi la base vient d'entrer en confinement ? appela Dean, qui tentait vraisemblablement de garder son calme.

Les quatre adolescents durent néanmoins conclure que la situation était grave lorsque FRIDAY resta muette aux appels de Dean, qui alla coller sa main contre le mur le plus proche pour établir un meilleur contact avec l'intelligence artificielle et ainsi pouvoir mieux comprendre la cause de son mutisme.

-C'est impossible, finit-il par souffler, ébahi. C'est comme si FRIDAY avait tout simplement été déconnectée et puis expulsée complètement du bâtiment, il n'y a plus aucune trace d'elle nulle part. Mais je croyais que l'entièreté de la base était gérée par elle, non ? Personne ne peut faire disparaître un programme informatique aussi complexe avec une telle facilité...à part moi, peut-être.

LE MUTANT ET LE MONSTREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant