Obligée

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Mes yeux ancrés dans les siens, je le contemple de manière abasourdie. Je ne pensais pas que j'allais le revoir de sitôt. Ce n'était pas du tout prévu. Surtout que je ne pense pas être guérie à 100%. Ça fait combien de temps? 4 mois même pas?

Ses cheveux ont été coupé et sont maintenant mi long. Ses boucles ne retombent plus sur son visage puisqu'il a fait un taper.

Ça lui va bien putain.

Mes yeux glissent malgré moi sur son corps. J'ai l'impression qu'il a encore plus de muscles qu'avant puisqu'il paraît un peu étroit dans ses vêtements.

Attends, pause...

pourquoi il porte un costume??

Quand je comprends ce qui se passe, je remonte mes yeux vers son visage. Ses traits se sont assombris et je vois bien qu'il contracte sa mâchoire. Il doit être énervé de ce que je constate.

Mon père: Ah voila l'homme de la soirée! Viens là mon fils.

Hein?

C'est une blague?

Je perds peu à peu l'équilibre et je me remercie intérieurement de m'être assis parce que je serais tombée.

En fait, je suis dans une position trop bizarre parce que je comprends rien de la situation. J'ai l'impression de ne pas avoir de contrôle sur ce qui se passe. On m'oblige malgré moi à être présente, alors que ma seule envie est de partir.

Mon cœur bat la chamade des qu'il s'approche vers mon père et moi. Je vois bien que les filles remarquent qu'il y a quelque chose qui ne va pas et que je ne suis pas bien. Tout le monde me regarde, je me sens observée de partout.

Et tandis que je suis dans un mal-être à peine caché, Selim affiche quant à lui un visage neutre. Pas de trace de sourire ni de joie. Il est juste présent, il assiste à la scène.

Peut-être que c'est que dans ma tête que ça se passe?

Peut-être que je m'imagine n'importe quoi?

J'espère de tout mon cœur que je me trompe et que ce n'est pas ce que je pense. Comment ils auraient pu me faire ça?

Mais malgré cela, il y'a une toute toute toute petite part de moi qui se réjouit de la situation. J'essaye tant bien que mal de la faire taire, mais c'est impossible. C'est plus fort que moi.

Tata Samira: Asseyez-vous à côté les enfants.

Pardon?

J'ai l'impression d'être déconnectée. J'arrive pas à comprendre ce qui se passe. Mon cerveau ne fait aucun effort pour en savoir plus. Et mon cœur bat si fort dans ma cage thoracique qu'il risque d'exploser.

Je perds tous mes moyens quand il s'approche encore plus proche de moi et qu'il vient s'asseoir à côté.

On est si près que son parfum caresse mes narines de la meilleure des manières. À ce moment là, j'essaye de mon corps de ne pas pleurer car je sens les larmes me montaient.

Il a gardé le parfum que je lui avais acheté.

Cette information me plante le cœur en plein milieu. Je ne pensais plus qu'il pouvait encore me faire ressentir cet effet.

Comment c'est possible?

Le silence dans le salon me mène à la conclusion évidente: on va me marier de force à Selim.

Soraya: Qui l'aurait cru?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant