Rabat, Maroc

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On était dans l'avion en direction du Maroc. Il était environ dix heure du matin et c'était parfait puisqu'on allait passer exactement cinq jours entiers. J'espère qu'on aura le temps de voir tout le monde en même temps de ses tests et rendez-vous.

C'était que trois heures donc c'était pas la peine d'aller dormir, surtout que je me suis couché super tôt hier soir et que pour une fois j'avais bien dormi. Mais Selim était grave fatigué parce qu'il me semble qu'il a pas beaucoup dormi cette nuit.

Je voyais bien qu'il luttait pour pas s'endormir. On était assis côte à cote, et c'était moi du côté du hublot. Même si l'avion était grand, il avait voulu être près de moi donc c'était pas pour me déplaire.

Moi: Wshh ça va? T'as l'air ko.

Il leva son visage vers moi et je voyais vraiment qu'il était fatigué. Ses yeux étaient tout rouge et son visage pâle.

Donc j'ai pris sa tête d'une main et je l'ai déposé délicatement sur mon épaule. C'était un grand effort que je faisais la parce que je détestais quand quelqu'un mettait sa tête sur mon épaule quand on était en voiture.

Il ne dit rien mais je voyais qu'intérieurement il me remerciait. Je savais qu'il était un peu stressé pour les jours qui vont suivre. C'est vrai qu'ils ne vont pas être de tout repos. On va voir la famille un peu et tout mais le but principal de notre séjour ici c'est quand même qu'il fasse des tests avec l'équipe marocaine.

En vrai je pouvais comprendre. Si j'ai bien fait mes recherches, ça faisait pas si longtemps que ça qu'il était dans le foot pro. Donc comme je crois que la coupe du monde c'est dans à peu près un an, il faut qu'il trouve une équipe nationale. Et en sah je stress vraiment pour lui. J'espère de tout mon cœur qu'il sera pris dans notre pays. Pour représenter notre patrie.

**

Quelques heures plus tard, on arrive à Rabat. Selim a dormi pendant tout le vol, tandis que j'étais en train de regarder une série. J'ai pas du tout vu le temps passé et on est déjà au Maroc. Waaa le vol est passé trop vite!

On sort de l'avion et on récupère nos valises pour sortir de l'aéroport. Des qu'on sort, je suis Selim qui se dirige vers un mec et qui nous donne des clés. Mon regard se tourne vers la grosse voiture grise qui nous attend juste en face.

Moi: T'as vraiment loué ça?

J'étais choquée. Parce que nous même nous savons qu'au bled les gens roulent comme des fous. Et que c'était préférable d'avoir une vieille voiture plutôt qu'une belle si tu veux pas avoir les larmes aux yeux en cas d'accident.

Selim: Non elle est à moi.

Alors c'est donc ça d'être riche? J'arrivais pas à m'habituer à tout ça. C'était tellement différent de ce que j'ai connu toute ma vie.

Selim: À nous.

Et maintenant c'était notre univers. C'était aussi ma vie désormais. Et il fallait que je m'y habitue parce que normalement ça risque de durer.

Selim: Alors tu viens?

Moi: Mais bien sûr que je vais venir! Crois moi que je vais rater pour rien au monde un seul moment au Maroc.

Il rigole et on est tous les deux montés dans la voiture. Y'avait un grand soleil et c'était pas du tout pour nous déplaire.

Moi: On va où d'abord?

Selim: On va dans notre maison. Tu vas être contente, c'est grave dans ton style et tout c'est sur que ça va te plaire.

Moi: Quoi? Mais t'es propriétaire de combien de truc en fait?

Soraya: Qui l'aurait cru?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant