Brutalité et douceur

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J'ai passé la nuit à cogiter. J'arrivais pas à fermer les yeux car à chaque fois que je le faisais, je voyais le visage de Selim en train de m'étrangler. C'était insoutenable. J'ai pas réussis à dormir une seule petite heure de la nuit.

Donc le lendemain matin, je suis sortie du lit vers 7h. Dans la salle de bain, j'ai pris un bon bain qui m'a fait grave du bien. J'essayais peu à peu de m'en remettre d'hier mais j'arrivais pas donc j'ai juste fait semblant.

Après au moins une heure dans la baignoire, je suis sortie et je me suis habillée. J'ai enfilé un legging noir avec un tee shirt oversize Boss. Je me suis attaché les cheveux en queue de cheval et je me suis maquillée. J'avais pas envie qu'on voit que j'ai passé la nuit à pleurer. Donc j'ai bien camouflé mes cernes et j'ai fait un full face clean.

Ensuite j'ai chaussé mes new balance et j'ai rangé toutes mes affaires. Je savais qu'on devait rendre la chambre aujourd'hui mais je m'en foutais. C'est à Selim de régler ça. D'ailleurs ça me faisais bizarre qu'il ai découché comme ça toute la nuit. Genre c'est ce que je voulais, mais maintenant qu'il l'a fait... je sais pas c'était bizarre.

J'ai bien évidement pris que mes affaires et je suis sortie de la chambre en prenant la carte.

J'ai pris mon petit déjeuner dans le restaurant de l'hôtel. La dame a l'accueil m'a demandé où était mon mari et j'ai bredouillé quelques mots les larmes aux yeux. Il fallait que je me reprenne en main si je voulais paraître plus convaincante.

Après mon petit déjeuner, je suis descendue dans le parking de l'hôtel avec mes sac pour me diriger vers la voiture.

C'est une blague?

Putain, pourquoi la voiture n'était pas à sa place?

Je me suis contenue de pas peter un câble parce que je suis de nature très colérique et là c'était vraiment trop. Comment j'allais faire?

J'ai essayé de contenir mes larmes mais j'ai pas réussis. Je me suis écroulée par terre en relâchant toute la pression. J'étais seule dans un parking désert avec mes bagages et sans voiture.

Donc j'ai fait ce qui me semblait le mieux. J'avais peur qu'en appelant un taxi, il m'arrive quelque chose. En plus j'avais toutes mes affaires et tout franchement j'étais pas rassurée. Mais sur le coup, j'avais qu'une envie c'était de partir à l'aéroport et prendre un billet de retour. Mais je savais que c'était pas trop possible.

Moi: Allô? J'espère jte réveille pas.

Papa: Non ça va j'viens de me réveiller.

Moi: Est-ce que tu peux venir me chercher s'il te plaît j'ai besoin de rentrer et Selim a pris la voiture.

Papa: Vas-y j'arrive j'en ai pour 15 minutes je pense.

Moi: Ok j'suis à l'hôtel *****

Papa: D'accord à toute.

J'étais tellement contente Alala ça m'avait fait relâchée tout mon stress. Mais j'étais quand même énervée je sais pas pourquoi mais j'arrivais pas à décolérer. Moi qui pensais qu'en laissant ses affaires à l'hôtel j'allais « le punir » bah c'est raté parce qu'il a fait pire.

Je suis quand même montée à la réception en attendant mon père parce que ça commençait à me faire peur de rester dans le parking. J'étais gênée parce que j'étais toute seule comme ça dans le hall avec mes bagages. Y'avait plein de passant en plus parce que c'est grave un hôtel connu.

Quelques minutes plus tard, mon père est arrivé et je suis montée avec lui en voiture.

Moi: Salam papa, ça va?

Soraya: Qui l'aurait cru?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant