Soraya: Qui l'aurait cru?

Nuage

C'était le soir. La nuit était tombée et juste avant on avait assisté à un merveilleux couché du soleil qui se cachait de plus en plus parmi les nombreux arbres. Il faisait toujours aussi frais mais on était quand même au Maroc donc il faisait quand même un peu chaud. C'était contradictoire j'avoue.

Avec Selim, on avait décidé de faire un peu comme un dîner en amoureux mais à la maison. Pour cela, j'avais cuisiné des pâtes bolognaise avec une salade. J'étais partie me changer quand Selim posait la table.

J'avais opté pour une robe assez courte et moulante noir. Je sais même plus pourquoi j'avais acheté cette robe mais j'pense que ça fera l'affaire. Et quand j'y réfléchissais, je me disais que c'était justement Selim qui avait préparé nos affaires donc c'est qu'au fond il voulait que je la porte. J'enfile aussi des talons et je met une couche de rouge à lèvre. Je sais pas pourquoi mais je me sentais belle et séduisante. Au fond j'avais honte d'avoir ce genre de pensées, puis je me disais que j'étais sa femme et que c'était normal de s'apprêter pour son mari.

Donc je suis descendu avec ma tenue. Selim était vêtu d'un pantalon classe avec une petite chemise dont les premiers boutons était déboutonné. Quand il m'entendit descendre les escaliers, il leva la tête vers moi. Ses yeux parcoururent mon corps tout entier et j'avais l'impression que la vue lui plaisait. À cet instant, j'avais ce sentiment de puissance je sais pas pourquoi, je me sentais belle. À travers son regard, je voyais une femme attirante.

Selim: Waa t'es incroyable mon amour.

Je m'approchais encore et j'étais tout proche de lui. Je lui tenais le haut de sa chemise pour la lui lisser légèrement.

Moi: Merci toi aussi t'es pas mal.

Ses yeux descendirent sur mes lèvres mais je suis partie vers la table à manger avant qu'il m'embrasse. Ce soir la stratégie ça va être de le séduire. Et à ce moment là, j'ai réalisé que je ne m'étais pas encore vengé de quand il m'avait fait tomber dans la piscine. Donc c'était le moment de gagner la bataille.

La table était très grande donc on s'était installée à côté histoire de ne pas être trop loin si on était chacun a une extrémité de la table. J'étais dans le coin et lui à ma droite. On s'était tous les deux installés et je sentais que la tension était bel et bien présente.

Moi: Est-ce qu'on peut aller dans la piscine ou elle est pas fonctionnelle?

Selim: Si justement j'ai demandé qu'on la nettoie pour qu'on puisse y aller. Tu voudras te baigner ce soir?

Moi: Bah pourquoi pas? Tu m'as pris un maillot de bain quand t'as préparé mes affaires?

Selim: Oui t'inquiètes pas.

J'avais positionné mes jambes croisées de sorte que mon pied caresse légèrement sa jambe. Le plan entrait en action.

Moi: Ah ouais tu penses vraiment à tout. J'ai de la chance d'avoir un mari comme toi!

Selim: Et moi j'ai encore plus de chance d'avoir une femme comme toi. Dans le milieu du foot, c'est important d'avoir quelqu'un à ses côtés. Avant c'était ma mère, maintenant c'est toi.

Moi: Et ça va, je suis un bon soutient?

Selim: Oui t'es la meilleure personne que j'aurais voulu avoir.

Moi: Waa j'suis gâtée en compliment là! T'as quelque chose à te faire pardonné?

J'ai rigolé vite fait parce que je disais ça sur le ton de l'humour car je savais très bien que parmi tous les hommes sur terre, celui que je soupçonnerai le moins de tromperie ou de quelque chose dans le genre est Selim. C'était le mari idéal que j'avais toujours rêvé d'avoir.