Pour toi

300 10 18
                                    

Quelques jours plus tard, j'ai récupéré mon telephone. Selim me l'a tout simplement déposé sur la table de la cuisine donc j'en ai déduis que je pouvais le prendre. Quand je l'ai repris, je me suis tout de suite rendue compte que quelque chose avait changé. Au début, je ne savais pas quoi, mais quand j'ai vu que je n'avais plus mes contacts à part ma famille et lui, j'ai compris.

Heureusement que je connaissais par cœur le numéro de téléphone de Safia et Leyna parce que ce sont les premières que j'ai appelées. Je leur est directement parlé de ce qui se passait ici, en oubliant de raconter que nous nous sommes embrassés. J'ai ensuite appelé mes parents, ma soeur, mon frère et toute ma famille. Je les rassurais comme je pouvais puisqu'ils n'avaient pas eu de nouvelles de moi depuis au moins deux semaines.

Après ça, j'ai essayé de sortir un peu de ma chambre et d'aller même jusqu'au jardin. Mais Selim n'étais jamais là. Souvent à l'entraînement ou bien en match ou encore en soirée avec ses potes.

Dans tous les cas, il ne me manquait pas du tout. J'étais mieux sans lui carrément. J'étais seule mais quand j'ai commencé à prendre mes aises dans cette maison, j'ai invité les filles et ma sœur. Comme il faisait beau, on allait se baigner dans sa grande piscine et on bronzait toute la journée.

Ça me faisait plaisir de voir mes proches sourire et de profiter de mes journées. Il faut dire que depuis quelques jours, je vivais un cauchemar maquillé. De l'extérieur, on pouvait croire que j'avais la vie de rêve, mais non. J'essayer quand même de m'adapter à tout ce changement pour me sentir un peu mieux. Et je crois que ça marche.

Je vois bien que depuis quelques jours je me sentais mieux qu'avant. J'ai maintenant pris l'habitude de me balader dans le jardin et d'y rester des heures. C'est devenu mon quotidien. Ça me fait bizarre de ne pas travailler, mais j'aime cette vie d'une certaine manière.

C'est tellement contradictoire. En même temps je me sens enfermée et dénuée de liberté mais d'un autre côté j'aime le fait que je ne fasse rien. J'ai toujours eu la flemme de tout faire, alors là maintenant que je fais rien je ne vais pas me plaindre.

J'ai pris mes marques dans cette grande villa, maintenant je ne me perds plus comme avant. J'ai essayée de décorer un peu ma chambre avec le peu d'affaire que j'ai et mes vêtements sont accrochés dans le dressing. Je m'habitue.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis la soirée d'il y a quelques jours, je me suis maquillée. Rien de trop voyant, mais juste un peu de mascara, du fond de teint et du rouge à lèvre. J'enfile une petite robe marron qui m'arrive au dessus des genoux. Comme Selim n'est jamais là, je préfère me mettre a l'aise.

Heureusement que j'avais appelés les filles pour qu'elles viennent passer l'aprem ici parce que sinon je me serais ennuyé à mourir. Leyna n'a pas pu parce qu'elle travaillait a l'hôpital mais Safia a pu venir. Et je remerciais chaque jour leur mari qui leur faisait confiance pour qu'elles puissent venir. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans elles.

Safia: Waaa la belle goss ça a sorti la robe et tout palala!!

Moi: Mdrr faut bien que je fasse attention à moi parce que je commençais à ressembler à un zombie.

Safia: De ouf mdrr t'avais de cernes jusqu'aaaa...

Moi: Euh dose y'a que moi qui a le droit de le dire!!

Safia: Ouais mais vas-y on a dit jusqu'à la mort donc j'suis obligée d'être honnête...

Moi: Ouais bref sinon ça dit quoi dans ta petite vie? Une petite princesse en cours??

On s'était posé devant la piscine sur des transat en train de bronzé au soleil. On avait carrément enfilé des maillots de bain et tout alala bronzage punta cana. Bien sûr j'ai laissé le double des clés sur la serrure comme ça au cas où mon mari décide de rentrer, il faudra qu'il sonne.

Soraya: Qui l'aurait cru?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant