05.

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05. Avant tous et tout le monde

Run, run, run !

Yasmina

18 Janvier

Finir tôt est une surprise qui arrive une fois par an. Elle est tombée aujourd'hui. Terminer à quinze heures. N'est-ce pas fantastique ? Bien sûr que ça l'est. Ce qui me réjouit également est que Jules vient à Saint-Étienne pour voir ses grands parents alors nous allons être ensemble.

Nous marchons jusqu'à la gare quand la sonnerie de mon cellulaire se fait entendre. Je le prends et réponds sans regarder qui est l'interlocuteur.

« — Allô ?

Monsieur Sarte — Oui, bonjour mademoiselle Fenich. C'est l'école Saint-Joseph de votre frère. Je suis monsieur Sarte, le directeur de cette école primaire.

— Bonjour. Il y a un problème avec lui ?

Monsieur Sarte — Oui, aujourd'hui une fille l'a embêté et il s'est montré très violent avec lui. Nous lui avons demandé pourquoi avait-il fait ça et il nous a répondu que « papa faisait ça avec Yasmina quand elle était méchante ». Vous êtes la seule à avoir répondu et nous voulions savoir si vous pouviez venir pour parler avec nous et la famille de la victime, et récupérer votre frère.

— Je pourrais être là dans minimum une heure. Excusez-moi.

Monsieur Sarte — Ne vous inquiétez pas. La famille de la jeune fille sera également là dans une heure. Lorsque vous arrivez vous sonnerez par la porte de derrière.

— Oui, merci. Au revoir.

Monsieur Sarte — Au revoir mademoiselle Fenich. »

Je raccroche et range mon téléphone dans mon sac. Quelques gouttes de pluie commencent à tomber. La pluie et la neige est définitivement le pure combot.

— Bon. Jules. Je dois aller à l'école d'Islem. Tu voudras venir ?

Jules — On prend le train et moi je vais directement chez mes grands-parents et toi voir ton frère comme ça on se retrouvera après et on sortira.

— D'accord. Le prochain train passe dans combien de temps ?

Il sort son téléphone pendant que nous accélérons la cadence. Je suis obligée d'arriver rapidement.

Jules — Dans quinze minutes.

— Sérieux !? Mais on y sera jamais !

Jules — Oui, on y sera jamais si on continue à marcher. Mais si on court.

Nous nous regardons quelques secondes avant de nous prendre la main et courir jusque la gare.

Je suis en botte à talon blanche et j'ai seulement un jean bleu, ce qui n'est vraiment pas confortable pour courir.

Jules — Aller, cours !

Un rire s'échappe de mes lèvres quand il me prend la main pour que j'ai son rythme.

D'un point de vue extérieure nous devons avoir l'air d'un couple qui fuit leur responsabilités, les problèmes que leur famille leur infligent.

- 𝕯𝖊𝖘𝖎𝖑𝖑𝖚𝖘𝖎𝖔𝖓𝖘 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant