41.

32 4 4
                                    

41. Avancer pour se décoincer

Aller de l'avant est la meilleure option, qu'importe ce que nous pensons.

Yasmina

5 mars

Idriss m'a proposé qu'il vienne me chercher et sûrement juste récupérer un dossier à so n boulot après mes cours et heureusement, j'ai finis plus tôt que d'habitude. Peut-être que dix-sept heures est tard, mais c'est plus tôt que vingts.

Lorsque je vois sa merveilleuse Volkswagen Polo, mes yeux s'émerveillent devant tant de beauté. Mais en m'approchant, je comprends qu'il n'est pas seul. J'ouvre la portière arrière et tombe nez à nez avec Lyna et Zeyneb. Je leur sourie et la referme rapidement.

Je m'installe devant côté passager sans prononcer un seul mot. Je sens que mon arrivé a jeté un blanc dans la voiture mais fais comme si de rien était en faisant les mêmes actions que je fais toujours lorsque je m'installe : mettre ma ceinture, poser mes clés dans la boîte à gants, avancer le siège parce que la personne avant la recule toujours trop et enfin, ce que je redoutais le plus depuis que j'ai ouvert cette porte arrière, le moment où Idriss m'embrasse la joue.

Évidemment, il se contente par me poser des questions auxquelles je ne réponds que par des sons mais lorsqu'il se décide enfin à démarrer, les filles reprennent leur conversation.

Je jette un coup d'œil à Idriss et mon cœur se gonfle d'une fierté à chaque fois que je vois cette bague que j'ai pu lui offrir qui orne son index. Ça me fait toujours plaisir... Non, ce n'est pas du plaisir, c'est une fierté mais de quel genre ? Je n'arrive toujours pas à savoir. Mais j'aime ça et j'adore l'idée que d'autres personnes aient pu la voir. C'est comme si... une chose m'appartenait enfin... j'aimerai dire que lui m'appartient mais je n'aime pas ce terme, c'est étrange de dire qu'une personne nous appartient.

Ils parlent tous ensemble et je suis là, assise devant, en plein milieu en train de regarder la route. Je ne veux pas entrer dans leur conversation, ce serait inutile.

Lyna tend une boîte remplie de brownies et nous invite à en piocher. C'est vraiment mon péché mignon mais je ne veux pas en prendre alors que je ne leur ai pas parlé depuis que je suis entrée dans la voiture. Lorsque tout le monde à manger, il reste encore quelques parts et Idriss prend la boîte et la pose sur mes cuisses.

Idriss — Mange, Yasmina. Je sais que tu n'as pas mangé de la journée.

— Si, j'ai mangé. Je me suis acheté un sandwich à midi.

Idriss — Tu aurais du me dire que tu avais un peu de temps, on se serait rejoins et nous aurions pu manger ensemble.

— J'ai pas faim, vraiment.

C'est faux. Je contracte mon abdomen afin qu'il ne fasse aucun bruit.

Idriss — Mange.

— Je ne mangerai pas.

Il hausse les sourcils et reprends la boîte et je sens mon cœur se contracter. Malgré mon refus, une part de moi voulait qu'il continue à forcer afin que je finisse par céder mais non, ça ne s'est pas passé comme prévu et ça me laisse penser qu'Idriss perd peut-être son intérêt pour moi.

- 𝕯𝖊𝖘𝖎𝖑𝖑𝖚𝖘𝖎𝖔𝖓𝖘 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant