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20. Rivalité

« Une femme qui n'a pas peur des hommes leur fait peur. »

Yasmina

14 mars

Je prends un pantalon noir fluide avec une chemise blanche et un manteau noir. Je humidifie mes cheveux et les coince dans une pince.

Je prends juste mon ordinateur et une canette de Coca-Cola. Lorsque je descends avec Jules, nous apercevons Lucas qui nous attend dans l'entrée de la maison.

Je le contourne et pars chercher mes baskets.

Jules vient derrière moi et me chuchote une phrase qui me déplaît fortement :

Jules — Lucas vient avec nous dans le train, il a un rendez-vous sur Lyon.

Je me retourne pour le confronter mais Lucas ne me laisse pas le temps parce qu'il prend Jules par le poignet pour le sortir de la maison.

Je les suis et marche derrière eux. J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et lance une playlist en aléatoire.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai comme un pressentiment. Je sais qu'une chose va arriver mais savoir de quoi il s'agit c'est impossible. Depuis ce matin cette sensation ne me lâche pas.

Inspire.
Expire.
Inspire.
Expire.

Je pense que c'est simplement de l'anxiété.

Nous marchons jusqu'à un arrêt de bus où nous allons attendre pendant cinq minutes.

Lucas et Jules parlent mais je n'y prête aucune attention. Lucas est une personne que je n'affectionne pas tout particulièrement. C'est vrai que parfois c'est appréciable d'avoir une conversation fondée et intéressante sur divers sujets avec lui mais son comportement est tellement 'macho' qu'un blocage est présent lorsqu'il est là.

Il est tout le contraire d'Idriss. Idriss arrive vraiment facilement à mettre les personnes à l'aise partout où il est et à s'intégrer. Peut-être que parfois il peut se montrer trop intrusif mais ça lui fait son charme. Son style vestimentaire qui reflète sa personnalité lui va tellement bien. Il a toujours une petite touche de rose sur lui même si parfois ça peut être vraiment très subtil.

Niveau caractère, nous sommes vraiment opposés. Depuis que je le connais, je me surprends moi-même à être plus heureuse, à moins faire la gueule. Il est vraiment comme un rayon de Soleil. Non, il est le Soleil de toutes les personnes qu'il entoure.
Et d'ailleurs, même au niveau vestimentaire, il n'a que très rarement du noir ou des couleurs sombres contraire à moi qui n'a presque que ça dans mon placard.

« Et je préfère Yasmina a Inaya. »

Est-ce qu'il le pensait réellement lorsque ces mots sont sortis de ses lèvres.

Son regard était si intense à ce moment.

Parfois, il m'arrive d'y repenser et d'être étonnée de voir une personne avec des yeux si sombres. C'est si... hypnotisant. Surtout lorsque nous nous parlons et que dès que nos regards se croisent, il détourne le regard.
Ça fait toujours plaisir à l'égo.

Nous arrivons à la gare et entrons à l'intérieur de celle, allons sur le quai pour attendre le bus qui arrive dans normalement une dizaine de minutes.

« Jusqu'au dernier gramme » dans les oreilles, j'avance jusqu'au bord du quai lorsque le train arrive. Bizarrement, au fond de moi, un petit espoir qu'Idriss soit assis seul se présente.

- 𝕯𝖊𝖘𝖎𝖑𝖑𝖚𝖘𝖎𝖔𝖓𝖘 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant