- 𝕯𝖊𝖘𝖎𝖑𝖑𝖚𝖘𝖎𝖔𝖓𝖘 -

35.

35. Plusieurs peurs, mais différents degrés

Tout est poésie mais rien est poème.

Yasmina

25 janvier

Je relisais ce message depuis une bonne vingtaine de minutes cherchant toujours à comprendre ce qu'il se passait.
Je n'avais reçu aucune invitation. Mais Idriss si. Alors que ma cousine se marie avec mon ancien meilleur ami.

Comment cela pouvait-il être possible ?

Idriss -— Peut-être que la poste ne l'ont pas encore envoyé chez toi.

— Ce n'est pas chez moi. Et non, Idriss. Ce n'est pas possible. Je ne suis juste pas invitée.

Idriss — Il y a forcément un problème quelque part. C'est ta cousine et même si avec Jules vous ne vous parlez plus il ne peut pas te séparer de ta cousine.

— Si tu savais. Il déteste lorsqu'une personne proche de lui est également proche d'un individu que lui n'aime pas.

Idriss — C'est idiot. C'est n'importe quoi.

— C'est comme si j'allais t'obliger à ne plus être proche de ta cousine. C'est pas n'importe quoi ! Notre relation était encore intacte avant ça.

Idriss — Yasmina, il est tard, il faut qu'on dorme, tu ne penses pas ?

Je sers son bras contre ma poitrine et pose ma tête sur son épaule. C'est tellement plus confortable. Il enlace ses doigts au mieux et j'hume son parfum. Il a toujours cette odeur à la fois réconfortante, douce et viril.

Je déteste ce mot mais pour le coup – même si je sais que le fait que les gens ne le trouvent pas viril le touche – je trouve qu'il a cette part chez lui qui lui convient.

Après une bonne quinzaine de minutes à me retourner dans tous les sens cherchant le sommeil jusqu'à ce que je me redresse et regarde l'heure qu'indique mon téléphone portable.

Idriss dort et je ne veux pas le réveiller mais comment est-ce possible de s'endormir aussi rapidement ?

Je repense à l'invitation qu'Idriss a reçu pour le mariage de Jules et Eyleen. Je suis tellement déçue d'eux, surtout de ma cousine qui m'avait promis toute ma vie de ne jamais m'abandonner, que nous allions rester ensemble toute notre vie, peu importe les péripéties que nous allions rencontré. Évidemment, c'était idiot d'encore y croire. Tellement idiot de ma part.

Je n'en peux vraiment plus de ma vie. De ce monde. Plus les jours passent et plus je trouve réconfort qu'en me tuant à travailler d'arrache-pied. Je me tue à l'école et le travail que je fournis se représente dans mes notes.
Que de bonnes notes. Puis avec des si belles notes, je ne réussis qu'à attiser la jalousie des autres, puis certains pensent que je suis riche, donc cela aussi attisent la jalousie.

C'est comme ça que je finis par toujours me retrouver seule. Seule.

J'essaie de me lever mais Idriss à son bras sur ma poitrine et sa tête posée tout près de la mienne. Quelques faisceaux lumineux de l'extérieur passent à travers les stores et beaucoup trouvent place sur son visage.