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43. Joyeux anniversaire, mon cœur

Her safe place in a rude world.

Idriss

13 mars

Elle se lève prend les clés de la voiture et s'en va comme si de rien était. Ça fait presqu'une demi-heure qu'elle assise sur le carrelage de la cuisine à fixer le mur.

Je reste quelques secondes debout incapable de bouger mais me ressaisie en enfilant les premières baskets que je trouve. J'indique à Lyna que je m'en vais et qu'elle doit fermer la porte à clé.

Je décale les escaliers à toute vitesse et continue de courir arrivé dans le hall. Je sors et la vois en train de se diriger vers ma voiture. Arrivé à son niveau, j'attrape son poignet et la retourne afin qu'elle voit que ce n'est que moi. Je lui arrache les clés des mains et les enfonce dans la poche de mon pantalon de pyjama.

Les goutes de pluie s'abattent sur sa tête qui n'est recouverte que de sa capuche de son pull bleu. Je retire la veste que j'ai pu réceptionné plus tôt et la lui enfile. Peu importe que je sois en t-shirt, le plus important est qu'elle se sente aimée.

— Où est-ce que tu comptais aller ?

Elle ne répond mais essaie de récupérer les clés. J'empoigne ses deux poignets et ne lui laisse aucune chance de se dégager.

— Mon cœur, réponds moi. Je ne compte pas te forcer à rentrer juste explique moi ce qu'il se passe et ce que tu veux faire.

Yasmina — Ça ne sert à rien. Rentre tu vas tomber malade.

— Ça ne me dérange pas. Dis moi ce qu'il y a.

Yasmina — D'abord on rentre dans la voiture.

Je lâche son poignet droit et enfonce ma main dans ma bouche pour appuyer sur le bouton d'ouverture. Nous entrons chacun de notre côté et elle se penche vers les sièges arrière et déniche un pull. À moi. Elle me le tend et attend que je le prenne.

Son visage est éclairé par la vielle lampe orangée du lampadaire et je réussis à apercevoir ses yeux rougis par les larmes qui s'en sont échappées plus tôt. Elle renifle, bat des cils et essaie de paraître normal mais je le vois, ce fameux tic qu'elle a lorsqu'elle est anxieuse. Son nez se retrousse et un de ses sourcils se fronce.

J'ai envie de la prendre dans ma bras et de ne plus jamais la lâcher. De finir attaché à elle. Je veux juste qu'elle soit mienne et que je sois à elle. J'aimerai être lié à elle.

J'attrape le pull que j'enfile puis démarre attendant qu'elle m'indique où est-ce qu'elle voudrait qu'on aille :

Yasmina — On va chez papa. Je dois voir Oumayma. Je sens que je dois aller là bas, je ne sais pas.

— Comment ça tu le sens ?

Yasmina — Sûrement l'instinct féminin, dit-elle en haussant les épaules.

Je mime un rire voulant suivre son envie de détendre l'atmosphère. Je ne veux pas la gênée déjà qu'elle ne se sent pas à l'aise.

Nous arrivons devant cette maison, là où elle était rentrée après notre première nuit.

Elle sort de la voiture et je la suis. Elle sonne et attend. Je reste derrière elle. Yasmina s'avance pour de nouveau appuyer mais le bruit de la porte d'entrée retentit.

- 𝕯𝖊𝖘𝖎𝖑𝖑𝖚𝖘𝖎𝖔𝖓𝖘 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant