Avec le Destin - Notre Destinée Tome 2

Chapitre 37

Bonjour tout le monde ! 

Désolé pour ce gros retard. Vous en connaissez déjà les raisons donc je n'épilogue pas plus ^^

Bonne lecture !

PDV Nader

Je n'aime pas la toile qui se tend. Je n'aime pas l'inquiétude prégnante que je ressens chez ma dominante. Pas plus que je n'apprécie de les sentir tous chez moi. Je ne grogne pas, pour une fois.

Parce que l'ambiance est suffisamment grave pour que je sente que la situation n'est pas faite pour m'emmerder. Bien qu'elle m'emmerde grandement.

Elle vient presque éclipser les souvenirs de la demi-louve dans mes bras, fermement enfermée contre mon cœur dans cette source à l'eau presque trop froide, réchauffée par nos baisers.

Et à contrario, elle vient aussi effacer toutes ces questions que je refusais de me poser, et qui pourtant prenaient une place de plus en plus grande dans mon esprit.

Un bien pour un mal, mais un mal que je sens grossir au fur et à mesure que je me rapproche de chez moi.

Yuki est la première que je capte, alors que pourtant, elle se tient là, dans un coin sombre de la pièce. Aussi sombre que l'air qu'elle affiche. A ce moment-là, elle me réapparaît telle que je l'ai connue. Une ombre, presque invisible pour quiconque ne sait pas se plonger dans les ténèbres. Un danger qui couve et ne sort dans la lumière que pour mieux vous l'arracher.

Ses yeux rouges sont profondément éteints. Comme si elle captait bien des choses que ne comprenaient pas encore les autres personnes de cette pièce. Et pourtant, leur affliction est bien visible. Cyrus et Arman croisent les bras dans une vaine intention de contenir les émotions qui débordent d'eux et auxquelles ils ne sont pas capables de donner de noms. Emna se ronge les ongles, à côté d'une Maï qui regarde fixement un point indéterminé loin devant elle. Quand elle a ce tic, vous pouvez être certain que le cerveau de ce petit génie est à l'œuvre. Et qu'il le soit dans mon salon, avec l'entièreté de ma meute qui attend notre retour n'est pas pour me plaire.

Ramin fait les cents pas dans la pièce, bras croisés, et l'agitation de mon jumeau pourtant si calme ces derniers temps ne me rassure pas plus. Parce qu'il semble n'y avoir qu'un point, ces derniers

temps, qui parvient à lui rappeler qui il était.

Ce point, il se tient à côté de moi, et passe en revue les membres de la meute sans comprendre leur présence. Elle ne peut pas les sentir comme je les ressens. Mais je n'ai pas besoin qu'elle soit liée à nous pour comprendre ce qui lui passe par la tête.

Elle n'aime pas ça. Pas plus que moi.

— On a reçu les dernières analyses des choses qui ont attaqué le village.

Elle se tend à côté de moi, tandis que je laisse naturellement couler mon aura pour venir l'entourer.

Cela n'empêche pas son corps de se rapprocher, alors qu'Arman continu, d'une voix bien trop grave pour contenir des nouvelles agréables.

— Ils ont son ADN.

— Comment ça, son « ADN » ?

Si ils ne me connaissaient pas, ils pourraient penser au ton de ma voix que je suis sur le point de sauter à la gorge du premier qui m'apprendra une nouvelle que je n'apprécie pas. Et à cet instant précis, je ne suis pas sûr que cette réaction ne sera pas la mienne.

— C'est pour cela qu'ils cherchent tant à la récupérer. Son ADN permet ce genre de créations.

L'idée qu'ils se servent d'elle de cette façon me débecte tout autant que le reste de cette vie que lui a imposé le Destin.