Chapitre 2

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J'enfile mes baskets avant de fermer mon appartement, puis je me dirige vers la première bouche de métro, les écouteurs fixés à mes oreilles. Je profite du court trajet pour appliquer mon rouge à lèvres, puis le replace dans mon sac, je regarde l'heure et panique un peu au vu de mon retard, j'aurais aimé voir mon frère avant que tous les invités soient là. Mon grand frère fait une crémaillère pour son nouvel appartement qui se trouve dans Paris centre, je suis contente pour lui, c'est un beau quartier mais je ne sais pas comment il fait pour rester dans le même environnement dans lequel on a grandi. Je pousse la porte de son appartement, les basses de la musique résonnait dans la rue, je pose ensuite ma veste dans la chambre de mon grand frère, et me dirige vers la cuisine pour me servir à boire. Je n'ai pas encore croisé mon frère ou des personnes que je connais, des filles se baladent dans les coins de l'appart, je ne pouvais pas m'attendre à mieux venant d'eux. Je croise Alad et Elyo dans la cuisine, je leur dis bonjour et commence à me servir.

Aladin- T'as croisé le polak en interview il y'a pas longtemps ?

Léna- Ouais, je me demandais ce qu'il foutait là, ça fait plusieurs mois que son album est sorti.

Elyo- Il voulait pas trop faire de trucs avec Mamie, à cause du covid, Flav l'a convaincu de faire.

Aladin- Tu t'intéresses de nouveau à lui ?

Léna- Non je m'en fou. Je m'interrogeais juste.

Elyo- Bizarre, sur les caméras vous aviez l'air besties.

Léna- T'en a d'autres des conneries. On s'entend, on fait partie du même groupe de pote débile.

Aladin- Ouais mais vous vous esquivez souvent.

Elyo- Il est bien ton bouquin sinon.

Léna- Genre vous l'avez lu ?

Je ris en même temps que je pose ma question, je vois mal ces deux-là, lire un livre même si c'est le miens.

Aladin- Mais carrément, c'est pas tous les jours un membre du groupe devient écrivain.

Elyo- Il prend mes joues entre ses mains...

Léna- Je savais que vous allez me faire chier avec ça.

Je leur fais un doigt, et ils rient en faisant des mimiques amoureuses, je leur envoie un regard de travers avant d'avoir un sourire rieur. Je sors sur le balcon allumant ma cigarette, je m'accoude à la rambarde, observant la vue, on voit la tour Eiffel éclairé, c'est tellement cliché que j'en ai presque la nausée.

Mathieu- Tu fais de la peine, seule avec ta clope.

Je me retourne en sursautant à l'entente de la voix derrière moi, je le vois allumant son joint s'adossant au mur. Je lève les yeux au ciel.

Léna- Je t'emmerde Pruski.

Mathieu- Détente, je disais ça pour rire.

Je ris jaune, et me retourne pour continuer de contempler les toits parisiens. Je ne sais combien de minutes s'écoulent, avant qu'il ne vienne s'accouder de la même manière que moi, en tirant sur son spliff. Je lui adresse un regard, et il me regarder avec ses yeux noisette.

Léna- Parle maintenant que t'es là Pruski.

Mathieu- J'ai lu ton bouquin.

Léna- Sans confondre les lettres ?

Mathieu- J'suis sérieux Léna. Pourquoi t'as écrit ça ?

Léna- J'ai toujours voulu écrire un livre, et j'ai eu cette inspi, j'ai saisi ma chance.

Mathieu- Ouais mais pourquoi maintenant ?

Léna- Je te pose des questions sur les sons que t'écris ? Non. Pourquoi tu veux des réponses alors que t'as rien découvert ?

you deserve more than meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant