you deserve more than me

Chapitre 4

La sonnerie de mon téléphone me réveille brusquement, je n'arrive pas à bouger, je suis bloquée. J'ouvre les yeux et sursaute à ma vue, il a dormi là, c'est pas possible. Je le pousse avec toute ma force et sort précipitamment de mon lit en attrapant mon téléphone et un t-shirt que j'enfile en me dirigeant vers ma cuisine. Je vois le contact de mon frère et je réponds directement, essayant d'assimiler ce réveil brutal, j'arrive pas bien à comprendre ce qui arrive.

Jules- Yo sis.

Léna- Tu te prends pour un ricain maintenant ?

Jules- Hilarante, j't'ai réveillée ?

Léna- Oui je dormais grave bien là.

Jules- J'suis au boulot là, et papa il est venu me voir pour un bail d'argent tu répondais pas j'sais pas quoi.

Léna- Ouais, ils m'ont demandé combien je voulais pour les prochains mois. Mais j'veux pas de leur argent, j'sais pas quoi leur répondre.

Jules- Bah dépêche, ça tombe sur moi après. Garde la même somme j'sais pas moi, trouve, après ils viennent m'engueuler moi parce que j'te surveille pas. Déjà hier t'étais en date, ça me dit même pas.

Un mal de crâne s'installe quand il me balance autant d'informations, mes yeux se referment sur eux-mêmes, je ne comprends rien, je veux retourner dormir.

Léna- Je comprends rien là, passe quand t'as fini le boulot.

Jules- Vas-y, j'fais ça.

Il raccroche, et je souffle de soulagement laissant mon téléphone sur mon plan de travail, je me glisse de nouveau sous ma couette et ferme les yeux. Je sens un bras m'entourer la taille, je sens mes joues se contracter, ce que je n'aime pas du tout. Cependant je suis trop fatiguée pour y penser, ou même y réfléchir.

Je suis de nouveau réveillée par la sensation de bouger, j'ouvre les yeux et remarque que je suis à moitié allongé sur lui, je baille et me décale pour le laisser bouger, essayant d'émerger comme je peux.

Léna- Pourquoi t'as dormi là ?

Mathieu- J'ai pas fait exprès, je me suis endormie. Je voulais pas te réveiller désolé.

Léna- C'est quelle heure ?

Mathieu- Midi passé.

Je râle en enfonçant ma tête dans mon oreiller, je l'entends glousser derrière moi, j'attrape un coussin et lui lance dans la tête, fin j'essaie de lui lancer dessus comme je le vois pas, il glousse encore.

Mathieu- Je peux me laver ?

Léna- Non dégage de chez moi. Retourne chez ta mamie en puant la beuh et la transpi avec une haleine de mort.

Mathieu- Je trouverais les serviettes moi-même hein.

Je lui fais un doigt, et je l'entends rire, je finis par me retourner quand j'entends l'eau couler. Je trouve la force de me lever, pour récupérer mon téléphone avant tout et me faire un café pour me réveiller, je comptais bosser mes exams aujourd'hui, il vaudrait mieux que je me sorte la tête du cul. J'attrape ma tasse de café, et voit le polonais en serviette qui semble attendre.

Mathieu- T'as des fringues ?

Léna- Euh ouais, dans mon dressing tout à gauche, il y'a des vieux trucs.

Il hoche la tête, et part dans ma chambre, je secoue la tête me demandant pourquoi je le laisse faire sa vie dans mon appartement. J'ai pas la force de le mettre dehors réellement, je sais qu'il va partir donc je m'en fou un peu. Je veux juste me réveiller tranquille, pas comme ce matin avec une sonnerie de téléphone.