Chapitre 27

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Léna- Vous êtes trop nuls, vous êtes nuls assume.

Mathieu- Mais vire à gauche toi. D'où tu critiques.

Photographe- S'il vous plaît, concentrez-vous. Il reste pas longtemps.

Nous nous regardons comme deux enfants ayant été pris faisant une connerie, et nous rions. Aujourd'hui, on shoot pour la nouvelle collection Dior, vu qu'ils veulent « ouvrir leur horizon » comme ils le disent. Mathieu porte un ensemble ouvert sur un débardeur blanc, tandis que je porte une robe, le décalage, entre nos tenues, est vraiment bizarre. Mais, je ne suis pas la professionnelle de la mode, je me contente de poser.

Photographe- Bon là, on a que des photos où vous faites plus potes qu'autres choses, on aimerait bien un peu de piment. De la possessivité toxique vous voyez ?

Je me contente d'hocher la tête, et je me mets de trois quarts à la caméra, et passe ma main manucurée dans le cou de Mathieu, laissant mon autre main sur son torse, et je le regarde en me mordant la lèvre. Il se contente de faire glisser une main dans le creux de mes reins, et fixe l'appareil photo en face.

Mathieu- Continue de me regarder comme ça, ça sera pas habillé les photos.

Sa bouche est près de mon oreille, et j'essaie de cacher le rouge qui essaie d'apparaître sur mes joues. Il se penche dans mon cou, et y dépose un baiser, j'entends le clic de l'appareil photo, j'enfonce un peu mes ongles dans son cou. Il remonte sa main le long de ma colonne, et je dépose mon autre main sur sa légère barbe, l'échange entre nous est électrique, je vois la tension apparaître dans son regard. On est juste professionnel, à 100%, juste pour les photos.

Photographe- Léna, agit comme si tu le possédais, tu le contrôlais, un peu le type d'amour de ton livre. Passionné, fiévreux.

Je lui fais un pouce pour lui montrer que j'ai compris, des assistantes arrivent en vitesse, pour retoucher mon maquillage, et une styliste arrange les cheveux du polonais. Elles repartent, et on se remet dans la peau des mannequins qu'on est pour ces quelques heures. Je me colle au blond, et pose ses mains sur mes hanches, il me laisse totalement faire ce que j'apprécie, je vois bien qu'il est pas dans son élément. Je lève un bras en posant ma main sur sa nuque, et il pose sa bouche sur mon cou, je passe mon autre main sur une des siennes, il en profite pour laisse quelques baisers dans mon cou, j'enfonce mes ongles dans son cou, pour essayer de l'arrêter. Entre deux photos, je me frotte un peu à lui, pour lui rendre l'appareil, il joue avec moi, je joue aussi.

Mathieu- Essaie même pas Léna.

Il chuchote dans mon oreille.

Léna- Je fais rien, on travaille Pruski.

Je le vois bougonner, je peux sentir sa frustration, ce qui m'amuse énormément. On continue de poser en se bouffant du regard, et ça devient un peu trop réel à mon goût, certaines photos révèlent une réelle complicité avec le polonais, et je n'aime pas ça. Je ne veux pas que le monde entier sache, ou devine parce que je pense que c'est plutôt évident.

Photographe- Ça vous dérange si je vous demande d'effleurer les lèvres. Toujours dans cette idée de possession, d'amour passionnel.

Je ris un peu, les photos vont être tellement cliché, tension sexuelle entre un rappeur et une petite autrice, j'aurais pu l'écrire celui-là.

Mathieu- Tu veux pas que je la galoche aussi ?

Photographe- On peut essayer.

Le rappeur ne se fit pas prier, il attrape mon cou, et plaque ses lèvres sur les miennes.

Léna- Le consentement tu te le mets où je pense polak.

Mathieu- Fais genre.

Photographe- Je crois qu'on est bon. Juste Léna enfile un sweat et on fait une pose un peu plus rap.

you deserve more than meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant