Chapitre 33

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Je me demande pour j'ai accepté ses vacances quand je pose ma valise sur le goudron gelé suisse. Plus d'un mois, que je l'évite et nous voilà coincé dans un chalet au fin fond des Alpes. Je souffle quand on rentre et que les garçons se mettent à courir pour avoir les meilleurs chambres, je parcours le rez de chaussée, et trouve une chambre avec sa propre salle de bain, même pas besoin de monter pour trouver une superbe pièce. Je suis contente d'avoir mon espace, surtout que je peux avoir ma chambre seule, vu que mes copines dorment avec leur copain. Je tire mon bagage jusqu'à ma chambre, et commence à m'installer.

Ormaz- Chanmé ta chambre. T'es sûr tu veux pas partager ?

Léna- Non j'te jure que c'est bon.

Zeu- Putain, casse la tête, on se retrouve dans une mini chambre avec polak c'est horrible, ça va être la guerre.

Léna- Pas mon dos, vous vous démerdez.

Je ris en les voyant tirer la gueule, je rejoins vite tout le monde dans le salon. On commence à parler organisation, on doit récupérer nos skis, fin bref, c'est pas super passionnant. J'enfile ma doudoune et sort sur la terrasse pour m'allumer une cigarette, j'arrive pas à me prendre au conversation, même faire semblant je n'y arrive pas, je suis juste vide. Je m'étais promis que ça n'arriverait plus, je m'en veux à moi-même pour y avoir cru.

Jules- Pourquoi t'es venue si t'es comme ça ?

Je me retourne pour faire face à mon grand frère, qui s'allume une clope aussi, j'hausse simplement les épaules, il s'accoude à la rambarde et garde le regard sur les montagnes qui se dressent devant nous.

Jules- Lui aussi il fait la gueule, lui aussi est à bout.

Léna- Tu prends sa défense ?

Jules- Loin de là. Mais ça reste mon meilleur pote, et j'pense juste il est trop con et qu'il a juste peur.

Léna- Je peux pas faire tous les efforts, c'est pas comme ça que ça marche un couple.

Jules- Te renfermes pas Léna, tu t'exclues complètement du groupe.

Léna- C'est ses potes en premier, pas les miens. J'ai pas ma place là.

Jules- Dis pas de la merde.

Léna- J'rigole pas Jules, j'peux pas le supporter une semaine, ça fait trop mal.

Et sans que je m'en rende compte, une larme solitaire coule sur ma joue, et mon frère me prend dans ses bras, je ne devrais pas avoir autant mal, j'y croyais vraiment, peut-être trop, je me suis menti à moi-même. J'ai encore été aveuglée par l'amour que j'ai pour lui, je n'ai pas voulu voir que ça n'allait pas alors que c'était la fin, comme la première fois que s'est arrivée. Peut-être que je l'aime trop.

Une tête blonde apparaît sur la terrasse en allumant disgracieusement une cigarette, il ne prête même pas attention à la scène qui se déroule à côté de lui. Jules me sourit, et me laisse, dans le froid, et le froid entre la rappeur et moi rend l'air encore plus glaciale.

Mathieu- Pourquoi tu pleures ?

Léna- Je pleure pas.

Il fronce les sourcils en tirant sur sa clope.

Mathieu- Ton mascara a coulé donc t'as chialé.

Léna- C'est pas ton problème de toute façon.

Mathieu- Léna

Léna- Qu'est-ce que tu veux Mathieu ? De savoir que oui je pleure parce que te voir devant moi, ça me fait mal. Que tu m'as blessé encore, alors que tu m'avais promis tout l'inverse. Que je m'en veux d'être encore tombé pour tes conneries. Je t'aime et ça me fait mal, ça me détruit. Mais ça tu le vois pas, t'en as rien à foutre comme à chaque fois.

you deserve more than meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant