Dahmer : Insoluble - Part 1

Chapitre 4 - Vive les mariés !

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18 Novembre 1976 - Bath

J'attrapai en vitesse le journal de la ville, un gros titre m'interpella alors aussitôt, suivi d'une large photo occupant tout le reste de la page. « Le plus beau mariage de la ville... Et nous avions raison ! ». La photo accompagnant ce titre plus qu'attractif montrait Teddy en train d'embrasser Laurice, ma mère. Mais ce n'était pas tout. L'image avait une vue panoramique et il n'était pas difficile de reconnaître la plus part des élèves du lycée et leurs parents en arrière-plan. pourquoi donc ? Et bien, Teddy avait eu la ''très bonne idée'' d'inviter tout ses collègues, incluant la moitié des parents d'élèves du lycée et donc leurs enfants également. A ce niveau-là, ce n'étais plus qu'un simple mariage, c'était une réunion de fin d'année.

J'observai alors la photo avec attention, je me retrouvai là, à la droite des mariés, perchée sur mes escarpins, faufilée dans ma robe bleue, je ne semblais ni heureuse, ni triste. J'attendais que la cérémonie se termine, voilà tout. Une légende en bas de la photo indiquait le nom des personnes figurant et le mien ne manqua pas à l'appel. Il était là, en italique, à gauche de celui de Teddy. J'en aurais vomi...

Ma bulle de protection que j'avais minutieusement construite autour de ma petite personne venait d'éclater à la pointe de ce vulgaire journal. Génial... J'avais beau me plaindre, m'énerver devant des greluches qui racontaient tout et n'importe quoi à mon sujet, d'ignorer même certaines personnes, il n'empêche que pour le coup, je me sentais dégoûtée. Et personne n'aurait pu me comprendre à cet instant précis. Enfin... ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a bien une seule personne qui m'avait comprise ce jour-là.

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11 Novembre 1976 - Bath

Les deux idiotes me regardaient comme si j'étais un monstre. Je n'étais pas d'humeur très joyeuse, mais là je touchais le fond. Je sentais le rouge me monter aux joues, ne supportant plus leur regard bouffit. Pendant que l'une me tirait les cheveux en arrière, espérant dompter ma crinière en un chignon potable, l'autre s'efforçait de m'asperger de parfum, à m'en rendre asthmatique.

- Je vous assure que je me serais débrouillée seule. Et puis cet accoutrement est ridicule, insistais-je.

- Jodie bon sang ! C'est le mariage de ta mère ! Essaie au moins de faire semblant, me réprimanda Tess.

Évidement pour elle c'était facile, quelque artifices et elle était super canon dans sa jolie robe rouge qui faisait ressortir les courbes de son corps. Alors que moi, il était plutôt facile de me comparer à un coton-tige coincé dans un bouchon de stylo bleu. Mais mon gabarie fluet n'avait jamais été un si gros handicape pour moi, le sport et la pèche à la ligne m'avaient permis d'entretenir mes muscles, assez pour foutre la raclée aux morveux qui auraient dans l'idée de me casser les pieds en tout cas.

- Ta-dam ! S'exclama Emily en reculant les bras grand ouverts, fière de son talent en coiffure.

- Tu as fait un travail remarquable ! S'exclama à son tour Tess en tapotant l'épaule de son amie avec une fierté non dissimulé.

Je les observait tour à tour en me rongeant les ongles, pourtant si joliment manucurés. Lorsque Tess l'aperçut, son visage se crispa instantanément.