Hello
Ce chapitre se passe au même moment que le chapitre 2, mais cette fois nous avons le point de vue de Jeffrey.
(Prenez ceci comme une sorte de one shot si vous préférez. )
En espérant que cette petite capsule temporelle vous plaise 😉
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Septembre 1976 - BathC'était le début de la matinée, et le parc entourant le lycée irradiait d'une douce lumière chaude, qui inondait l'atmosphère et colorait les ombres de saisissants contrastes orangés à mesure que le soleil s'élevait, comme pour compenser la froideur de l'hiver qui s'annonçait. Au seuil de son agonie, la nature semblait resplendissante de vie, baignée d'une force bienfaisante qui la rendait belle et chaleureuse en cette saison.
J'adorais l'automne.
Mon bouquin coincé sous le bras, je traversais la pelouse comme à mon habitude pour me perdre dans le sous-bois qui entourait le lycée, là où personne ne pourrait me voir, pas même depuis le parking.
« La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle possède le secret du bonheur, et nul n'a su le lui ravir. »
Je m'accordai un faible sourire satisfait, les vers de George Sand me venaient à l'esprit alors que je m'évertuais à mettre les pieds dans le sous-bois. Des pensées en échos à mes actions.
Enjambant un tronc déraciné par la dernière tempête, j'écartai quelques branches récalcitrantes et me frayai un chemin à travers les feuilles mortes et les ronces écrasées, témoignant de mon passage fréquents par cet endroit.
Comme à chaque fois, la forêt m'accueillait dans son univers, une multitudes de sons et de parfums uniques. Le monde semblait prendre une autre dimension ici. Une porte donnant sur un écrin de paix, d'harmonie, de sérénité, tout ceci livré à la liberté sauvage de la nature.
Loin du mal, des cris et de la violence.
Parfois, je m'enfonçais plus loin que je ne l'avais prévu, dans l'espoir inavoué de ne jamais revenir, de faire partie intégrante de cette mécanique parfaite, pour disparaître, tout simplement.
J'émergeai d'entre les arbres, pour me retrouver dans les profondeurs de la forêt.
L'amas de roche, véritable ruine, attendaient là, comme toujours, compagnon silencieux de mes fidèles pensées. Solitaire et laissé pour compte, juste comme moi.
Sur la plus grosse roche trônait encore ma précédente expérimentation. Je dégageai d'un mouvement de la main le cubitus et le péroné qui appartenait autrefois à un raton laveur, et m'apprêtai à m'asseoir quand je me figeai, le regard rivé droit devant moi.
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Dahmer : Insoluble - Part 1
RomanceAprès avoir quitté sa Californie natal, Jodie Anderson se voit contrainte d'aménager dans la petite ville de Bath, perdu dans l'Etat rupestre de l'Ohio des années 70. Alors que la jeune fille essaie de se faire une place parmi ses nouveaux camarades...