Après avoir quitté sa Californie natal, Jodie Anderson se voit contrainte d'aménager dans la petite ville de Bath, perdu dans l'Etat rupestre de l'Ohio des années 70.
Alors que la jeune fille essaie de se faire une place parmi ses nouveaux camarades...
Chapitre qui n'aurait jamais dû voir le jour, mais je me suis prise d'affection pour le personnage tant détesté de John Backderf 🙂 donc je me suis laissée tenter à l'écrire et l'ajouter dans la trame principale.
Comme je ne suis pas là pour faire un documentaire et que mon histoire ne reprend pas les vrais événements. Il m'a semblé évident d'ajouter de la profondeur et de la nuance au personnage de John. Et parce que je déteste le manichéisme, je ne considère aucun de mes personnage comme fondamentalement bon ou mauvais. Chacun a son lot de points positifs et négatifs. (Si si même Gregory et Teddy je vous l'assure)
Donc je vous prévient c'est un chapitre consacré pratiquement au personnage de ce cher John.
Bref, en espérant que ça vous plaise 😉 _______________________________________________________________________________________________
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Janvier 1978 - Revere High School
Assise toute seule autour d'une table du réfectoire, je retournai encore et encore la lettre entre mes doigts. Elle était signée de la main de mon oncle. Pas grand-chose, vraiment. Rien que quelques petites lignes sur la vie en Californie, son travail en tant que médecin, la tombe de James aussi. Il prenait des nouvelles de Lucas, s'intéressait à la poursuite de mes études, et me demandait comment était la vie ici. Que des banalités en sommes.
Néanmoins, ce genre de lettre, c'était la première que je recevais depuis des mois.
Au début, juste après notre déménagement dans l'Ohio, je lui envoyais des lettres presque tout les mois. Une façon de garder le contact avec mon oncle si taciturne. Le temps avait finir par s'imposer néanmoins. Au bout d'un moment, les lettres s'étaient espacées, puis avaient cessé pour ne ce faire qu'en de rares occasions : comme les fêtes et les anniversaires.
Je ne pouvais cependant pas lui reprocher son caractère, Christopher Anderson avait toujours été d'un naturel renfermé. Et la mort de son frère n'avait fait que creuser davantage la froideur au fond de lui. Finalement, mon oncle et moi ont se ressemblait plus que je ne le pensais. Si je n'avais pas rencontré Dahmer, j'aurais sûrement suivie les pas de Christopher. Éternel célibataire, grincheux de la société et amoureux inconditionnel de son boulot de médecin légiste.
Pfff... Comme si, moi, j'avais son cran pour devenir médecin... impossible.
Cependant, mon oncle avait beau rester distant dans ses échanges, il était la dernière famille qui me restai du côté de mon père, et je voulais me raccrocher à ça de toutes mes forces.
J'enfonçai mon visage entre mes mains, relâchant la lettre sur la table, et étouffai un sanglot.
Pourquoi avait-il fallut que la vie soit si cruelle ? Si injuste ?
