Chapitre 23 - Vacances

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Les draps étaient doux tout contre ma peau. Il faisait chaud sans que cela ne soit désagréable. La plus belle sensation de chaleur que je n'ai jamais ressentie.

Petit à petit, je laissai mes sens s'éveiller. Je bâtis des paupières mais la trop forte lumière m'aveugla et je fus contrainte de les refermer. Doucement, je retentai l'expérience et, mes yeux s'habituèrent à l'intense luminosité. Je voyais vaguement mon bureau sur lequel trônait bien trop de bordel pour que je n'en discerne correctement les contours. Lentement, je pris conscience qu'un poids appuyait sur ma hanche. Avec un bâillement certain, je me retournai, me dégageant de cet étau qui m'encombrait et qui n'opposa pas de résistance. Le poids se déplaça sur la gauche et quelque chose de doux caressa la peau de mon cou. Sûrement le chat.
Les paupières à nouveau closent, je me préparai pour un retour dans les bras de Morphée, mais une pensée soudaine me sortit de mon inconscience. Minute. Nous n'avions plus de chats depuis des années maintenant.

J'ouvris vivement les yeux pour faire face à Jeffrey, allongé sur le côté, ses cheveux éparpillés sur l'oreiller et les paupières closes. A présent, je sentait son souffle calme, son odeur merveilleuse, et le battement sourd et lent de son cœur, serein, inébranlable, comme cet éclat que j'aimais dans ses yeux.

Avec délicatesse je déposai mes doigts sur son front pour venir repousser ses cheveux sur le côté. Son grain de peau, son visage, étaient d'une douceur et d'une fragilité stupéfiante. Et le rose dont se teintaient ses pommettes, le rendait d'autant plus charmant. J'aimais son visage, son air calme et solennel, sa voix posée aussi. J'aimais sa façon de parler, de retenir les mots entre ses lèvres, juste le temps que s'y glisse le songe.

Au bruit de sa respiration, je l'entendit se réveiller. Il ouvrit doucement les yeux, et je rencontrai deux pupilles magnétique d'un bleu clair, virant sur le gris, parfois le vert si le soleil se faisait capricieux.

On resta plusieurs minutes supplémentaire à se fixer. Je pouvais presque percevoir le flot de nos pensées s'harmoniser, et se répondre en rythme. Je ressentais le calme et la sérénité de Jeff, comme un refuge rassurant, une île au milieu de la tempête qu'était la vie.

Dans ce moment de flottement je décidai enfin à me lever.

- Je vais nous préparer quelque chose à boire, murmurai-je.

Je lui tournai le dos et amorçai déjà un geste pour sortir du lit. Sa main s'agrippa soudainement à la mienne. A nouveau, il captait mon regard. Ses yeux restaient ancrés sur moi. Je mis plusieurs secondes à réagir. Je fini par serrer ses doigts entre les miens. Confuse, je contemplais sa main comme si c'était la première fois que je la voyait, savourant la saveur d'un contact, la chaleur d'une caresse.

Je redressai enfin la tête et posai mes yeux dans les siens.

- Je t'en prie. Reste encore un peu, déclara-t-il faiblement.

Dahmer : Insoluble - Part 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant