Chapitre 25 - Soleil

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Après avoir passé plusieurs heures à se pavaner entre les hauts conifères tordus et les fougères dense, discutant d'un tas de sujets variés et étonnamment captivant, ouvrant toujours un peu plus le champ des possibles. On décida enfin de rentrer lorsque la luminosité du soleil se fit sentir moins vive.

C'est ainsi qu'on remonta le petit sentier jusqu'au porche de la maison. Nous n'avions plus abordé le sujet de cette étreinte partagée. Pourtant, je n'arrivais décidément pas à me départir de la sensation de ses bras m'entourent avec fermeté. Le relâcher avait presque été une torture.

Je partis récupérer mon sac à dos resté abandonné à côté du vélo, en plein milieu de l'allée central. J'étais encore un peu hésitante, pourtant, lorsque je relevai la tête vers Dahmer tout mes doutes s'envolèrent en un claquement de doigts.

- Viens, je vais te montrer où se trouve le combiné téléphonique et tu pourras prévenir ta mère.

J'acceptai, consciente que plus aucun retour en arrière n'était possible, bien qu'il m'aurait simplement suffit d'enfourcher mon vélo et repartir dans le sens inverse, mais en avais-je l'envie ? Non.

Je le suivi alors à l'intérieur de la maison où l'on se déchaussa dans l'entrée, la propreté était d'or chez les Dahmer. Le tintement familier de la cuillère contre la porcelaine et l'odeur du café accueillirent notre retour.

Jeffrey m'indiqua du bout du doigt le téléphone posé sur le buffet en bois laqué, possé dans le hall d'entrée, alors que de son coté il me signifiait qu'il partait en direction de la cuisine.

Je m'approchai du combiné téléphonique et m'apprêtai à faire tourner le cadran pour composer le numéro quand j'entendis de léger éclats de voix provenant depuis la cuisine:

- Jeff ? Tu rentres seulement maintenant ? Tu es accompagné, j'entend ?

- Ouais, désolé, on n'a pas vue l'heure passer.

- Le dîner est bientôt près, objecta Joyce. Où étiez-vous ?

- J'ai passé l'âge de rendre des comptes, tu ne crois pas, hum ? Répliqua-t-il.

- C'est vrai. Tu es grand. Tu fais ce que tu veux de ta vie, après tout... J'étais juste curieuse. Je la connais ? Ajouta-t-elle après quelques secondes de silence.

Je n'entendis pas la réponse de Jeff. Je secouai la tête, cette discussion ne me regardait pas le moins du monde, et je reportai alors mon attention sur le combiné téléphonique que je saisi dans ma main, avant de composer le numéro sur le terminal. Quelques bip retentirent au bout de la ligne, puis quelqu'un décrocha enfin l'appel, c'était Laurice, ma mère.

Après une interminable discussion où j'avais expliqué à ma mère que je resterais dormir chez les Dahmer ce soir, je réussi enfin à négocier une autorisation exceptionnelle. Pas peu fière de moi, je raccrochai le combiné, le sourire aux lèvres et le cœur plus léger.

Dahmer : Insoluble - Part 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant