Après avoir quitté sa Californie natal, Jodie Anderson se voit contrainte d'aménager dans la petite ville de Bath, perdu dans l'Etat rupestre de l'Ohio des années 70.
Alors que la jeune fille essaie de se faire une place parmi ses nouveaux camarades...
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Je me redressai sur mon siège et jetai un regard dans le rétroviseur du véhicule, j'observai derrière nous, l'attelage supportant le petit voilier qui suivait parfaitement son cours. Sereine, je me laissai replonger dans mon siège, tranquillement, oscillant quelque fois la tête en rythme avec la musique qui résonnait depuis les enceintes.
A ma gauche, Jeffrey au volant, leva soudain son menton en direction d'un panneau de signalisation.
- Regarde, Jo. Nous sommes presque arrivés au Lac Érie.
Je tournai immédiatement les yeux en direction de la route pour observer le panneau nous annonçant que nous étions arrivé à Cleveland, et que le Lac se trouvait droit devant nous, à trois kilomètres.
- Le lac a l'air immense ! M'exclamai-je en apercevant un bout d'étendue bleu par delà la fenêtre.
- Il l'est, confirma le blond. Sa superficie traverse de l'Ohio jusqu'à l'Etat de New-York en passant par la Pennsylvanie, le Michigan et le Canada.
- Wooow ! J'ai tellement hâte qu'on mette le bateau à l'eau !
Jeff ne retiens pas un petit rire en me voyant aussi émerveillé, son propre regard pétillait d'excitation.
Il leva un doigt entre nous et repris:
- Crois-moi, ce lac n'est rien comparé au lac Michigan bordant le Wisconsin.
Je me tournai immédiatement sur mon siège et levai un sourcil intrigué.
- Tu y es déjà allé ?
- Bien sûr, quand j'étais petit avec mes parents et mes grands-parents.
Je me frappai le front avec le plat de ma main.
- C'est vrai, que suis-je bête ! Tu as de la famille à Milwaukee... j'avais oubliée.
- Tu serais étonnée de voir l'immensité du lac, Jo. Il donne vraiment l'impression de vivre au bord de la mer, alors qu'il borde une grande ville faite de building.
Je considérai quelques secondes ses paroles et hochai gravement la tête.
- Jeffrey... Tu m'amèneras à Milwaukee un jour ?
Il détourna quelque secondes les yeux de la route pour me toiser avec étonnement. Un léger rictus remonta néanmoins ses lèvres sur la droite.
- Ce n'est pas toi qui disait ne jamais vouloir mettre les pieds là-bas ?
Je croisais mes bras sur ma poitrine en me pinçant les lèvres.
- Et bien... Je veux bien faire une concession si c'est avec toi que je m'y rend.
- Vraiment ? Tu me suivrais jusqu'à Milwaukee si je te le demandais ?
